Le militant et ex-détenu d’opinion Rachid Nekkaz a été victime « d’une agression » à Mostaganem lors d’une prise de parole improvisée durant la manifestation d’hier en célébration au 2e anniversaire du Hirak.
Dans une vidéo live publiée durant la soirée d’hier lundi, les avocats de Rachid Nekkaz, Me Abdelkader Chohra et Me Yacine Khelifi sont revenus sur les circonstances de l’agression dont a été victime le militant.
Me Yassine Khelifi a d’abord tenu à rappeler que Rachid Nekkaz avait décidé auparavant de rejoindre la wilaya de Mostaganem pour participer à la manifestation prévue en célébration de l’anniversaire de la contestation populaire.
Une fois dans la ville de Mostaganem, continue l’avocat, « et alors que Rachid Nekkaz a terminé sa prise de parole improvisée devant une foule qui le scandait, les forces de l’ordre se sont intervenus, et la situation commence à dégénérer ».
« Les forces de l’ordre ont attaqué notre frère Rachid, c’était un kidnapping. J’ai été témoin de dangereux dépassement contre les manifestants » témoigne encore l’avocat soulignant que les policiers n’avaient pas pris la peine de passer par les voies légales… »
« Des militants du MJC également agressés »
L’intervenant a aussi évoqué l’agression « des militants du MJC Hamza Djabri et Djamel Edine Gaiche par la police de Mostaganem », alors qu’ils tentaient de protéger Rachid Nekkaz.
Le militant a été ensuite transféré vers l’hôpital de Mostaganem dans un état critique. « Il a perdu conscience », selon le même avocat, qui a tenu à souligner que « l’hôpital avait été entièrement encerclé par les forces de l’ordre ».
« Je voulais accéder à l’intérieur de l’hôpital, et j’ai été empêché malgré que je me suis présenté en tant qu’avocat de la victime en présentant ma carte. Un policier m’a signifié que l’accès et interdit et qu’ils ont des instructions », a encore témoigné Me Khelifi.
« Une plainte contre le chef de sureté de wilaya de Mostaganem »
Pour sa part, Me Abdelkader Chohra indique « qu’en tant qu’homme de la loi, nous dénonçant le non-respect des lois après ce qui s’est passé à notre mandatant ». Il a tenu également à dénoncer « des pressions exercées par les policiers sur les médecins pour ne pas rédiger un certificat médical à Rachid Nekkaz ».
« Devant notre insistance, le médecin a quand même pu accorder un certificat médical avec une durée de seulement 10 jours d’incapacité, sous la pression de 8 policiers présents à l’intérieur même du bureau de ce médecin » a-t-il témoigné.
Et comme action à entreprendre, Me Abdelkader Chohra a fait savoir qu’ils comptent « déposer une plainte officielle contre le chef de sureté de wilaya de Mostaganem en tant que premier responsable de ce qui s’est passé ».
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