Le dialogue s’est enfin noué entre la commission du dialogue issue de l’assemblée des enseignants de l’université (Alger3), représenté par deux enseignants, et le recteur de l’université Rabah Cheriat. Depuis l’agression dont ils ont été victime, le 16 février dernier, les enseignants n’ont cessé de dénoncer cet acte commis à leur égard. Et ce n’est qu’hier, 1er mars, qu’une réunion s’est tenue entre les deux parties.
Après l’annulation à deux reprises de cette réunion, les enseignants ont décidé de publier une lettre ouverte au président de la République mardi 28 février. Dans l’après-midi du même jour, le recteur se manifeste et sollicite une rencontre avec les enseignants. Celle-ci s’est donc tenue le lendemain.
Après deux heures d’entretien, pendant lequel le recteur a répondu à chaque recommandation émise par les enseignants, le dialogue n’a pas abouti à un résultat qui satisfait les enseignants.
Pour rappel, les enseignants ont demandé de lever les pressions qui pèsent sur eux, l’annulation du passage de 20 enseignants au conseil discipline, et que l’université (Alger3) se porte partie civile et porte plainte contre les agresseurs.
Le recteur refuse entre autres que l’université se porte partie civile et dépose plainte contre les agresseurs tant que la commission d’enquête n’a pas désigné les coupables. Il faut mentionner que les enseignants demandent depuis les faits de l’agression l’ouverture de cette enquête, seulement le recteur ne l’a pas encore fait.
Outrés par la situation, les enseignants ont déposé aujourd’hui 2 mars un préavis de grève au rectorat. Celle-ci entrera en vigueur à partir de dimanche 5 mars si d’ici là leurs recommandations ne seront pas prises en considération.
« Les agresseurs rodent encore autour de l’université, notre sécurité est menacée et personne ne semble inquiète» dénonce un membre de l’assemblée des enseignants de l’université (Alger3).
Un sit-in sera tenu mercredi prochain au niveau du siège du ministère de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique. Les enseignants vont déposer un dossier complet sur leur agression. Ils demanderont également une audience avec le ministre Tahar Hadjar.