Le président de la CCI Seybouse a été entendu par le parquet d’Annaba pour fabrication de preuves.
Rebondissement spectaculaire dans l’affaire du directeur de la rédaction du quotidien Essarih. Des sources sécuritaires ont confirmé, hier, que le président de la CCI Seybouse, Tayeb Sahtouri, est sérieusement suspecté d’avoir ourdi le complot, qui a visé le journaliste Khemici Ghanem, accusé à tort de détention de drogue par un policier.
Selon nos sources, le policier en question aurait avoué avoir tenté d’impliquer notre confrère dans ce sordide complot, qui l’a visé, sur instigation du président de la chambre de commerce et en contrepartie d’une forte somme d’argent, qui lui aurait été remise par le chauffeur de celui-ci en même temps que les bâtonnets de drogue. Une accusation très grave qui risque de coûter très cher à Tayeb Sahtouri, si elle venait à être vérifiée par le procureur de la République devant lequel il a comparu, hier, après avoir passé la nuit de mardi à mercredi dans les geôles du commissariat central. Il importe de signaler ici que cette affaire aux relents scandaleux n’a pas laissé indifférente la population locale, par son caractère inédit dans cette région, Tayeb Sahtouri étant à la fois un membre important du Conseil communal d’Annaba et le président en exercice de la CCI Seybouse.
Il est même certain qu’elle restera dans les annales locales, du fait qu’elle se caractérise, jusqu’à preuve du contraire, par des agissements indignes de la part d’un élu en fonction et d’un représentant des forces de l’ordre assermenté contre un journaliste. Ce qui en fait un précédent révélateur de la capacité de nuisance de certaines gens contre la presse et dont les gens de la corporation devront tenir compte à l’avenir, faut-il le souligner. Rappelons qu’un policier relevant de la sûreté de wilaya d’Annaba a tenté de compromettre le directeur de la rédaction du quotidien Essarih, dans une affaire de trafic de drogue en lui imputant à tort la détention de 7 bâtonnets de kif.
Le policier a heureusement pu être démasqué par ses propres collègues et placé en détention préventive pour fabrication de preuves et maltraitance envers un citoyen, en attendant la décision de la justice, qui a été officiellement saisie. Nous apprenons à ce sujet qu’une commission interne a été dépêchée par la DGSN à Annaba pour enquêter sur cette affaire qui n’a pas encore livré tous ses secrets, tant elle est entachée d’activisme politique de bas étage. L’audition du président de la Chambre de commerce et de trois autres personnes, à savoir le policier et le chauffeur incriminés ainsi qu’un suspect qui serait un dealer de drogue, s’est poursuivie jusqu’en fin de journée. Nous apprenons enfin que les quatre individus, à savoir le président de la CCI, son chauffeur, l’agent de police et le dealer ont été placés sous mandat de dépôt par le juge instructeur.