Agression israélienne contre la Syrie: le Conseil de sécurité appelé à assumer ses responsabilités

Agression israélienne contre la Syrie: le Conseil de sécurité appelé à assumer ses responsabilités

DAMAS – La Syrie et le Liban ont réclame au Conseil de sécurité d’ »assumer ses responsabilités dans la préservation de la paix et la sécurité internationales » et de prendre des mesures « immédiates afin d’interdire la répétition des agressions israéliennes » contre leurs territoires et d’obliger Israël à respecter le droit international et les résolutions de l’ONU.

Mardi, la défense antiaérienne de l’armée syrienne est entrée en action contre des missiles tirés par l’aviation israélienne sur des cibles près de Damas, a rapporté l’agence Sana, citant une source militaire qui a fait état de trois soldats blessés et des dégâts dans un entrepôt de munitions.

« La majorité de ces missiles ont été interceptés avant d’atteindre leurs cibles », a souligné l’agence, affirmant que les avions israéliens avaient tiré depuis l’espace aérien libanais.

Dans deux messages adressés au secrétaire général de l’ONU et au président du Conseil de sécurité sur les raids israéliens survenus mardi soir contre Damas et sa banlieue, le ministère syrien des Affaires étrangères a indiqué que « l’agression flagrante est une tentative de faire perdurer la crise en Syrie et la guerre terroriste déclenchée contre elle afin de rehausser le moral de ses agents des terroristes », a indiqué l’agence syrienne Sana.

La diplomatie syrienne a condamné vigoureusement dans ces messages « cette agression israélienne aux missiles contre les territoires syriens visant un certain nombre de positions dans la ville de Damas et dans sa banlieue au moment où des Syriens célébraient dans la joie la fête de Noël pour la première fois après la purification de Damas et de sa banlieue du terrorisme », a ajouté l’agence syrienne.

Soulignant qu’elle constitue « une violation flagrante » de la résolution du Conseil de sécurité 350 de l’an 1974, le ministère syrien des Affaires étrangères a indiqué que « la tentative des autorités de l’occupant israélien de terrifier le peuple syrien pendant les fêtes confirme que les actes d’Israël ne sont pas différents de ceux perpétrés par les réseaux terroristes du Front Nosra et de Daech », a poursuivi la même source.

Considérant que « la poursuite de la ligne hostile suivie par Israël est irréalisable sans le soutien illimité et permanant apporté par l’administration américaine », la diplomatie syrienne a réclamé au Conseil de sécurité d’ »assumer ses responsabilités dans la préservation de la paix et la sécurité internationales, de prendre des mesures immédiates afin d’interdire la répétition des attaques israéliennes contre les territoires syriens ».

Beyrouth dénonce des « violations israéliennes dangereuses »

Dans ses deux lettres, la Syrie a appelé le Conseil de sécurité d’ »obliger Israël à respecter les résolutions de l’ONU relatives à l’accord sur le dégagement des forces et au rejet de l’annexion du Golan syrien occupé », exigeant des instances onusiennes de demander des « comptes à Israël pour ses actes commis à l’encontre des Syriens (…) qui constitue une transgression flagrante de la charte de l’ONU, des dispositions du droit international, des résolutions du Conseil de sécurité et de toutes les mesures relatives à la lutte contre le terrorisme ».

De son côté, le Liban a dénoncé vigoureusement l’agression israélienne et dénoncé la violation de son espace aérien par les avions militaires d’Israël, a indiqué l’agence de presse libanaise.

Le chef de la diplomatie libanaise, Gebrane Bassil, a demandé à l’ambassadrice du Liban à l’ONU, Amal Mudallali, de saisir le Conseil de sécurité concernant « les dangereuses violations israéliennes ayant mis en danger l’aviation civile et qui auraient pu causer un désastre majeur », a-t-il indiqué dans un communiqué repris par l’agence libanaise.

En septembre dernier, des manoeuvres provocatrices similaires menées par l’armée israélienne dans l’espace aérien syrien ont provoqué le crash d’un avion militaire russe II-20 causant la mort de 17 officiers supérieurs russes qui étaient en mission en Syrie.

Cette tragédie avait provoqué consternation et condamnation internationale interpellant l’ONU à faire cesser ces actes meurtriers. Face à « l’irresponsabilité » et à « l’arrogance » d’Israël, la défense russe a décidé alors d’équiper la Syrie de batteries anti-aériennes (S.300) d’interception de missiles afin de protéger son territoire et sa population.