Agressions répétitives envers les pharmaciens : le SNPO réagit

Agressions répétitives envers les pharmaciens : le SNPO réagit

Le Syndicat National des Pharmaciens d’Officine a fermement condamné les violences quotidiennes auxquelles les pharmaciens sont confrontés dans différentes wilayas du pays. Dans un communiqué officiel publié sur sa page Facebook, le syndicat a mis en lumière la situation préoccupante dans laquelle se trouvent ces professionnels de santé. Selon l’organisation, les pharmaciens, particulièrement ceux en charge de médicaments sensibles comme les psychotropes, sont victimes d’agressions et de harcèlements répétés.

Le communiqué a souligné que les pharmaciens font face en permanence à des attaques violentes, allant des intimidations simples aux agressions physiques graves, et parfois même à des tentatives de meurtre. Cette violence trouve en grande partie son origine dans la gestion des médicaments classés comme sensibles, tels que les médicaments psychoactifs, qui suscitent une forte convoitise.

L’absence de mesures de sécurité adéquates dans de nombreuses pharmacies augmente cette vulnérabilité, mettant en danger la vie des pharmaciens tout en perturbant le bon fonctionnement du système de santé.

Ces attaques ont non seulement des conséquences sur la sécurité des pharmaciens, mais également sur la confiance du public dans le système de santé. En effet, si les pharmaciens se sentent en danger, certains pourraient envisager de ne plus fournir certains médicaments sensibles, affectant ainsi directement les patients qui en ont besoin pour leur traitement. La situation devient donc une question de santé publique et nécessite des réponses urgentes et concrètes.

Les revendications du SNPO et les appels à l’action des autorités

Face à cette violence, le Syndicat National des Pharmaciens d’Officine a exigé des autorités compétentes une application stricte de la législation en vigueur, notamment l’ordonnance présidentielle numéro 20-01, qui prévoit des sanctions sévères pour les actes de violence envers les professionnels de santé.

Le Code de la santé publique (loi 18-11) reconnaît les pharmaciens comme des acteurs essentiels du secteur de la santé et stipule que les autorités considèrent les pharmacies comme des institutions de santé. Par conséquent, les pharmaciens doivent bénéficier de protections spécifiques pour garantir leur sécurité pendant l’exercice de leurs fonctions.

Le syndicat a également appelé à la mise en place de mesures concrètes pour assurer la sécurité des pharmaciens dans l’exercice de leur travail, notamment la présence de dispositifs de sécurité renforcés dans les pharmacies.

Le Syndicat National des Pharmaciens d’Officine a rappelé que la mission des pharmaciens relève avant tout de la santé publique, ce qui justifie pleinement de les protéger lorsqu’ils manipulent des médicaments sensibles ou assurent des services de soins aux citoyens.

Elle a clairement exprimé l’urgence de la situation et a averti que si les conditions de sécurité ne s’améliorent pas, certains pharmaciens décideraient de ne plus fournir ces médicaments, compromettant ainsi l’accès des citoyens à des traitements vitaux.

Dans ce contexte, le syndicat a lancé un appel pressant aux autorités compétentes pour qu’elles prennent des mesures immédiates et efficaces afin de protéger les pharmaciens et garantir un environnement de travail sûr et sécurisé, propice à la prestation de soins de qualité pour la population.