Ahmed Benbitour : « Nous sommes toujours dans le cinquième mandat »

Ahmed Benbitour : « Nous sommes toujours dans le cinquième mandat »

Lors de son apparition télévisée sur la chaîne Berbère TV, l’ancien chef de gouvernement a estimé que « nous sommes toujours dans le cinquième mandat s’il n’y a pas de changement de gouvernance ».

Ahmed Benbitour a souligné qu’ « aujourd’hui, nous avons le Hirak qui a mené vers une nouvelle situation et les tenants du pouvoir. Depuis le 22 février, nous avons vu que les tenants du pouvoir n’ont pas encore répondu positivement aux appels du Hirak », rappelant les faits, Benbitour a ajouté que la première demande du mouvement populaire était le rejet du 5e mandat, et si toutefois Bouteflika a renoncé à sa candidature « on peut considérer que nous sommes toujours dans le cinquième mandat s’il n’y pas de changement de système de gouvernance », a-t-il déclaré.

Il est donc important pour l’ancien chef de gouvernement d’établir une feuille de route pour le Hirak afin de concrétiser les revendications du peuple,  pour Benbitour, « il est important que le Hirak commence à réfléchir à se doter une feuille de route de négociation et des gens capables et qui ont les compétences de mener cette négociation », a-t-il indiqué, estimant que le « Yetnahaw gaâ est un slogan pour la communication dans le Hirak, mais, la mise en oeuvre véritable c’est le changement. Quand on veut changer on va mettre dehors un système de gouvernance pour mettre un autre à sa place, et cela demande des négociations pour définir les modalités de changement ». 

Pour l’ancien chef du gouvernement, ce n’est pas le dialogue qui aboutira à la concrétisation de ces revendications, le dialogue n’apportera aucune solution », mais plutôt les « négociations pour le changement ». 

 S’exprimant sur la série d’arrestations ménée conte les manifestants et contre l’ancien moudjahid  Lakhdar Bouregaâ, Benbitour estime que c’est « inacceptable », « lever un drapeau, c’est pour exprimer des idées, donc, on ne peut pas juger les gens sur leurs idées. Si un grand Moudjahid donne son analyse sur la situation du pays et supposant qu’il se trompe. On ne peut pas le mettre en prison.»

M.A.Y