Tout porte à croire qu’Ahmed Ouyahia veut aller très vite dans le chantier de la redynamisation du RND, après l’intermède léthargique de Bensalah. Juste après avoir été porté à la tête du parti, à titre intérimaire par le Conseil national et une conférence de presse tonitruante, Ouyahia installe son bureau national et procède à la répartition des rôles.
Dans cette instance exécutive, on retrouve un de ses plus fidèles lieutenants, Sedik Chihab, député d’Alger, victime de la purge de l’ancienne direction. Il assurera la fonction de porte-parole au sein du RND, un poste dévolu auparavant à Miloud Chorfi, désigné à la tête de l’autorité de régulation de l’audio-visuel (ARAV).
Abdeslam Bouchouareb, qui était directeur de cabinet d’Ouyahia, s’occupera des relations extérieures du parti. Un revenant aussi, Boumedienne Khaldi, ex député de Tlemcen, lui aussi victime de la même purge. Il présidera la commission de discipline.
On retrouve dans cette instance d’anciennes figures, comme Nouara Djaâfar, Ali Rezgui, Azzedine Mihoubi, ministre actuel de la culture. Et certainement pour ne pas être accusé d’être rancunier, Ouyahia a repêché Tayeb Zitouni, ex maire d’Alger-centre qui était pourtant un des ses plus virulents adversaires, dans le groupe Guidoum.
En revanche, pas de trace de Chérif Rahmani ni Aboubakr Benbouzid, qui ont préparé le retour de Ouyahia en contestant publiquement Bensalah. Avec Ouyahia, ils sont les trois mousquetaires du général de corps d’armée Mohamed Médiène, le chef du DRS.