Le procès en appel des deux anciensPremiers Ministres, Ahmed Ouyahia et Abdelmalek Sellel, dans l’affaire de montage automobile et du financement occulte de la campagne présidentielle de 2019, s’est ouvert ce samedi, 9 janvier, et a été marqué par les déclarations d’Ouyahia.
Selon les informations rapportées par l’Agence officielle, lors de son audition, l’ancien Premier Ministre Ahmed Ouyahia, incarcéré dans l’établissement pénitentiaire d’Abadla à Béchar, a nié toutes les charges retenues à son encontre, notamment « l’octroi d’indus privilèges, l’abus de fonction, le conflits d’intérêts et le blanchiment d’argent ».
Au cours de ce procès en appel, Ouyahia a répondu sur des questions relatives au Conseil national de l’investissement (CNI), particulièrement concernant les raisons de son transfert aux services du Premier Ministère au moment où il a été décidé d’arrêter l’importation de véhicules et d’aller vers le montage automobile.
À cet effet, l’ancien Premier Ministre a affirmé que « cette décision avait été prise par les membres du CNI et non par lui », soulignant que « le CNI a été rattaché au Premier Ministère car il examinait tous les dossiers d’investissements dans tous les secteurs ».
Par ailleurs, et concernant les entreprises dirigées par ses deux fils, Ouyahia a assuré que « ces derniers ont obtenu des crédits bancaires dans le cadre de l’Agence nationale de soutien à l’emploi des jeunes (ANSEJ) pour la création d’une imprimerie et d’une compagnie de sécurité informatique », rajoutant qu’ « ils n’avaient pas bénéficié d’avantages ».
Ouyahia reçevait des lingots d’or en cadeau
À la surprise générale, Ahmed Ouyahia a fait un aveu des plus inattendus, en affirmant « avoir reçu des lingots d’or en guise de cadeau de la part des dirigeants des pays du Golf ».
En effet, il a avoué « avoir reçu ces cadeaux en sa qualité de Premier Ministère », et a révélé qu’il les « avait vendu au marché noir pour la somme de 350 millions de dinars qu’il a placé dans ses comptes ».