Par Houari Larbi
L’APC de Ahmer-el-Aïn, dans la wilaya de Tipasa, nous a rendu destinataire d’un communiqué, dans lequel M. Lahiani, le vice-président de la commune, déclare que « des citoyens de la commune de Ahmer-el-Aïn se sont mobilisés récemment pour réclamer la délocalisation d’un projet de réalisation d’un centre d’enfouissement technique (CET) qui devra traiter les déchets solides urbains et qui doit être implanté dans la commune limitrophe de Oued Djer (W. Blida).
Toujours selon M. Lahiani, vice-président de l’APC de Ahmer-el-Aïn, une commune située à 15 kilomètres de Blida et à 10 kilomètres du chef-lieu de la wilaya de Tipasa, « le site choisi pour abriter le centre d’enfouissement technique est une ancienne carrière située à proximité des habitations dépendant de la commune de Ahmer-el-Aïn ». Et de poursuivre : « Le projet est implanté à quelques dizaines de mètres de Hssassna et des cités 500 logements dont une partie est déjà habitée .»
L’élu précise également que le siège de la mairie se situe à seulement 1 km de la carrière. « Le refus des habitants est motivé en majeure partie par l’impact de ce centre d’enfouissement des déchets urbains sur l’environnement et la santé publique », a précisé le vice-président de l’APC d’Ahmer-el-Aïn en joutant que « les citoyens se rappellent le triste drame de l’épidémie de choléra de l’été dernier où les analyses effectuées sur les eaux de la source de Sidi-el-Kebir ont révélé la présence de germes du vibrion cholérique».
M. Lahiani est formel : « Le futur CET traitera des déchets solides et des ordures ménagères dont la proximité avec la ville et la population constitue un risque avéré de contamination ,notamment pour les eaux souterraines de Oued Djer qui alimente la source de Sidi-el-Kebir, cela , sans compter la pollution de l’air dont la propagation des odeurs incommode fortement la population», précise cet élu. On nous apprend par ailleurs qu’une lettre de protestation officielle a été adressée par les membres de l’APC à la daïra de Ahmer-el-Aïn et au wali de Tipasa afin qu’ils interviennent pour délocaliser ce projet.
Selon M. Djamel Bouchouata, un notable de la ville de Ahmer-el-Aïn, la population de la commune aurait adressé une pétition adossée à une requête au ministère de l’Environnement et des Énergies renouvelables en vue d’une intervention urgente sur ce dossier.
A l’appui de l’ensemble de ces démarches , M. Lahiani nous apprend que certaines personnalités de la ville, à l’instar de Nabil Balkatab et de Mohammed Khalifa, ont déclaré que la situation du projet n’est pas claire sachant que des agents de sécurité dépendant de l’agence de Blida gardent toujours certains équipements, et rendent suspecte la volonté des autorités concernées de procéder à l’annulation finale du projet.
On signale qu’à ce titre, plusieurs citoyens des communes de Oued Ghir et de Ahmer-el-Aïn ont accompagné la manifestation de soutien aux riverains où il est noté la présence des représentants de la commune, des élus de l’APW et des responsables d’associations de la société civile.
Houari Larbi