À l’approche de l’Aïd al-Adha, la diminution de l’affluence sur les marchés et de la crise du bétail chez de nombreux courtiers ont contraint ces derniers à réduire les prix.
Pendant ce temps, de nombreux citoyens attendent les derniers moments pour acheter leurs moutons de l’Aïd, espérant une baisse des prix encore plus importante. Une lueur d’espoir pour le smicard algérien, dont le salaire ne permet aucunement l’acquisition d’un mouton pour le moment.
Aïd el-Adha 2023 : vers une baisse des prix les derniers jours ?
La tendance haussière de 2023 a vraisemblablement touché le marché de l’élevage. Plusieurs Algériens attestent que l’Aïd el-Adha 2023 est exceptionnel en termes de prix.
Quelques jours seulement avant l’Aïd, de nombreux consommateurs n’ont pas encore pris leur décision et attendent toujours une baisse des prix, tandis que la plupart des commerçants et des courtiers s’accrochent aux prix fixés qui dépassent les capacités de la classe moyenne.
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Ibrahim Omrani, vice-président de la Fédération nationale des éleveurs de bétail, a déclaré dans une interview au média arabophone El Chourouk que les prix devraient baisser durant les deux derniers jours avant l’Aïd, soulignant que le marché maintenait le même niveau d’affluence avec une baisse des achats enregistrée.
Et, malgré l’inflation flagrante constatée, la plupart des citoyens tiennent la célébration à cœur et comptent bien acquérir un mouton cette année.
Hausse des prix des moutons – Aïd el-Adha 2023 : quelles sont les causes ?
D’après Omrani, la hausse des prix n’est pas liée spécifiquement à l’Aïd el-Adha, mais plutôt aux conditions auxquelles ont dû faire face les éleveurs. La sécheresse et la hausse des prix des aliments pour bétails sont les deux facteurs clés derrière une telle tendance haussière.
L’année a été difficile pour les éleveurs en raison de l’absence de pluie. En conséquence et à cause du manque de pâturages, les éleveurs ont dépensé plus que d’habitude pour l’alimentation et les traitements, ce qui se répercute directement sur le prix de vente. Une situation à effet boule de neige dont le consommateur est le seul à endurer les répercussions.
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Ainsi, toutes les prévisions indiquent une baisse des prix à la veille de l’Aïd. Selon Omrani, les commerçants et les courtiers sont dans l’obligation de vendre tout le bétail qu’ils ont acheté avant l’Aïd pour éviter les pertes. Une « fenêtre de tir » providentielle, vue comme un dernier espoir par certains consommateurs.
« Aujourd’hui, 90 % du bétail est entre les mains des courtiers. Les éleveurs veillent à ne pas garder de bétail à vendre à la veille de l’Aïd… Par conséquent, la balle est dans le camp du courtier, qui comprend bien l’importance de se débarrasser des bêtes restantes dans les plus brefs délais, car il sait qu’il sera impossible de les revendre au même prix après ça » conclut ce dernier.