À l’approche de l’Aïd al-Adha, la communauté algérienne établie en France se retrouve face à une réalité économique préoccupante : une augmentation substantielle des prix des moutons destinés au sacrifice rituel.
La flambée de ces prix met une pression considérable pour les familles algériennes, les contraignant, pour certaines, de renoncer au sacrifice, rituel important lors de la célébration de cette fête musulmane.
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La diaspora algérienne en France face à la hausse des prix des moutons à l’approche de l’Aïd al-Adha
À quelques semaines de l’Aïd el-Kebir, la communauté musulmane et les membres de la diaspora en France se demandent à combien s’élèvent les prix des moutons en France. Cette année, ces tarifs ont atteint des niveaux record.
En effet, le coût des moutons enregistre en ce moment une forte augmentation allant jusqu’à 700 euros par sacrifice. Une situation qui a dissuadé de nombreuses familles d’en acheter, notamment dans le contexte de crise et d’inflation que connaît la France depuis plusieurs années.
Selon des bouchers interrogés par le quotidien arabophone, le prix du mouton, abattu et livré à son propriétaire, variait entre 200 et 280 euros. Cependant, cette année, ce prix a grimpé à 500 et 600 euros, selon le poids de la bête, voire 700 euros.
Transférer l’argent en Algérie pour sacrifier son mouton
Aujourd’hui, le prix du mouton français s’établit à environ 13 euros le kilogramme de viande à l’abattoir, atteignant près de 22 euros en boucherie. Il est intéressant de noter qu’il y a quelques années seulement, ce prix se situait entre 16 et 17 euros, ce qui met en évidence une augmentation notable.
Dans des déclarations accordées à Echorouk, plusieurs citoyens de Lyon ont confirmé avoir renoncé, cette année, au rituel du sacrifice. Et ce, pour plusieurs raisons qui sont principalement liées aux prix, mais aussi à des facteurs logistiques.
Une solution s’offre à la communauté nationale établie à l’hexagone : transférer l’argent dédié à ce rituel en Algérie. Et ce, pour acheter des moutons, pour les sacrifier et les donner aux familles nécessiteuses.
Il est à rappeler, chaque année, les autorités françaises instaurent des règles strictes pour cadrer le rituel du sacrifice à l’occasion de l’Aïd al-Adha. En effet, le transport et la livraison de bovins, de moutons et de chèvres sont interdits en dehors des abattoirs et des lieux d’élevage agréés. Il est à noter, par ailleurs, que le don et la vente de ces animaux à d’autres personnes que des professionnels sont interdits en France.
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