Alger, 12 mai 2024 – M. Messaoud Ben Dridi, directeur général de la production agricole au ministère de l’Agriculture, a affirmé aujourd’hui, dimanche, que le ministère déploie tous ses efforts pour que les prix des moutons de Aïd al-Adha soient cette année à la portée des citoyens algériens.
Dans des déclarations à la chaîne Echourouk News, M. Ben Dridi a réitéré que l’État subventionne tous les aliments du bétail, en soutien aux éleveurs.
Par ailleurs, le responsable a démenti que les moutons importés de Roumanie soient destinés aux sacrifices, précisant qu’ils sont destinés à l’abattage immédiat, afin de faire baisser les prix de la viande rouge et ainsi freiner la flambée des prix des moutons.
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M. Ben Dridi a également révélé que le secteur agricole bénéficiera d’investissements majeurs similaires au projet de production laitière à Adrar.
Aïd el-Adha 2024 : flambée des prix des moutons, le gouvernement rassure
À l’approche de l’Aïd el-Adha, prévu pour le dimanche 16 juin 2024, de nombreux citoyens algériens se tournent vers les moteurs de recherche, notamment Google, pour s’informer des prix des moutons cette année.
En effet, des rumeurs circulent sur une flambée des prix, certains évoquant même une multiplication par trois par rapport aux prix habituels. Cette situation suscite une vive inquiétude et de nombreuses interrogations au sein de la population.
Face à cette situation, l’Organisation Algérienne de Protection et d’Orientation du Consommateur, et son Environnement (APOCE) a proposé une solution radicale : l’importation d’un million de têtes de bétail.
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L’année dernière déjà, les prix des moutons avaient connu une hausse record, et les observateurs redoutent une nouvelle augmentation cette année. Cette mesure d’urgence, inspirée du succès de l’opération d‘importation de viande bovine durant le Ramadan dernier, permettrait d’augmenter l’offre et de stabiliser les prix. Cependant, cette proposition a été rejetée par les autorités.
De leur côté, les vendeurs de moutons avancent plusieurs justifications (Coût des aliments pour bétail en hausse, réduction du nombre d’éleveurs…), mais ces arguments ne font pas l’unanimité auprès des citoyens qui estiment que les prix pratiqués sont excessifs et ne reflètent pas l’augmentation des coûts de production.