Le rituel du sacrifice à l’occasion de l’Aïd El Adha risque fortement d’être incertain pour de nombreux Algériens cette année. La raison, tous les pronostics indiquent une considérable hausse des prix du mouton.
Plusieurs facteurs sont cités comme raisons d’une flambée qui risque de priver plusieurs foyers de ce rituel. Pour le membre du bureau national de la Fédération nationale des éleveurs Mohamed Boukarabila, les prix des moutons seront « très élevés » comparativement à l’année dernière.
Dans une déclaration rapportée par le Soir d’Algérie, l’intervenant affirme que cette hausse interviendra malgré l’abondance de l’offre. « L’Algérie compte plus de 25 millions de têtes de brebis productrices », a-t-il fait savoir. Cependant, il prévoit un « prix qui sera cette année entre 50 000 et 100 000 dinars » pour un mouton d’entre « 25 000 et 50 000 dinars » auparavant.
Le facteur de la sécheresse, qui devra logiquement contribuer à une baisse des prix, est cité comme raison derrière cette flambée attendue. Pour Boukarabila, « il n’y a plus de production céréalière surtout à l’ouest du pays ni de végétation ».
Entre « 40 000 DA et 80 000 DA pour un mouton moyen »
La cherté des prix de l’aliment de bétail est également à prendre en considération. Selon le même intervenant, « le prix du son de blé officiel est de 1 500 dinars le quintal, alors que sur le marché parallèle, il est cédé à 4 300 dinars le quintal ». Même constat pour l’orge qui devra être proposé à 1 550 dinars le quintal, et qui est vendu à 5 500 dinars.
Même constat pour le secrétaire général de l’Union nationale des agriculteurs Tahar Krami, qui prévoit également une hausse considérable des prix du mouton comparativement aux années précédentes.
Intervenant ce mardi sur la chaine Echorouk TV, ce dernier a précisé que les prix devront connaitre une hausse allant entre 30 à 40%, ce qui veut dire que les prix seront proposés à partir de 40 000 DA jusqu’à 80 000 DA pour un mouton moyen.
Pour ce qui est des causes, l’intervenant également cité la sécheresse qui a entrainé une flambée des prix des aliments de bétail et les spéculateurs qui œuvrent pour que les prix soient encore plus élevés.