Les préparatifs de l’Aïd battent leur plein dans les foyers algériens, et tout un chacun y met du sien pour accueillir cette journée sacrée. La préparation des gâteaux de l’Aïd est une tradition indissociable du Ramadan en Algérie, une coutume qui marque la fin de ce dernier et qui se veut coriace à travers le temps.
Aujourd’hui, malheureusement, de moins en moins de ménages peuvent se faire plaisir avec des gâteaux à base de cacahuètes. Le prix des arachides n’a cessé de grimper jusqu’à atteindre le double de son tarif habituel. Cette inflation plus ou moins radicale n’a pas laissé les organismes de protection du consommateur de marbre. L’APOCE (Association de Protection et d’Orientation du Consommateur et son Environnement) a notamment réagi en dénonçant la situation via sa page Facebook.
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Le kilo d’arachides à 600 DA en Algérie : l’APOCE appelle les pouvoirs publics à réagir
Après les viandes (blanches et rouges), les fruits (pomme, banane) et les légumes (oignon), voici que l’arachide suit la tendance et voit son prix doublé à l’aube de l’Aïd el Fitr 2023. Avant commercialisée entre 250 et 350 DA le kg, son prix avoisine aujourd’hui les 600 DA/kg, voire 750 DA dans certaines régions. Les amandes, pistaches, noix de cajou et autres noix sont devenus un lux pour les bourses moyennes. Si bien que le consommateur algérien moyen n’eût d’autre choix que de se tourner vers les cacahuètes pour la confection de gâteaux traditionnels.
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Aujourd’hui, même les arachides se montrent hors de portée des foyers à revenus modeste, une réalité qui alerte l’APOCE ainsi que d’autres associations. Par le biais d’un communiqué, l’organisme dénonce la situation et appelle les acteurs du secteur à réguler leurs prix en ce mois sacré.
Hausse des prix des cacahuètes, quelles sont les raisons ?
Si le prix des arachides est en hausse continuelle, c’est à cause de l’arrêt des importations, rapportent certains commentaires sous le dit-poste. En effet, les restrictions sur les produits importés auraient créé un marché à actionnaire unique (État), défavorisant ainsi la variation des offres. Dans cette optique, la solution préconisée par le peuple serait d’élargir le régime d’importations pour répondre aux besoins du marché, mais surtout, pour jouer sur la concurrence des prix.
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