Aïn-Bessem: Les commerçants protestent contre la concurrence déloyale

Aïn-Bessem: Les commerçants protestent contre la concurrence déloyale

Pas moins de 200 commerçants exerçants au centre-ville d’Aïn-Bessem, à l’ouest du chef-lieu de la wilaya de Bouira, ont observé, hier, une journée de grève pour protester contre la prolifération du commerce informel en plein centre-ville.

Selon les grévistes, les commerçants de l’informel occupent chaque jour d’importants espaces publics, des placettes et des trottoirs pour exposer impunément leurs marchandises de tous genres. Les commerçants affirment que cette prolifération, affecte négativement leurs commerces et leurs chiffres d’affaires : «Face à l’absence de réaction des pouvoirs publics, ces commerçants de l’informel qui profitent de cette impunité sont allés même à créer tout un marché hebdomadaire chaque samedi, qu’ils appellent le marché des femmes. Ils occupent de grands espaces, et même devant les portes de nos magasins et ferment plusieurs routes publiques», s’est emporté un commerçant hier.

Les commerçants dénoncent par ailleurs, des mesures arbitraires appliquées par les services communaux de l’urbanisme ainsi que ceux de la direction du commerce à leur encontre. Selon-eux, ces mêmes services les interdit d’exposer leurs marchandises aux portes de leurs magasins et de réserver des espaces de stationnement pour la livraison : « Les commerçants de l’informel occupent tout ces espaces de stationnement, trottoirs, routes et même devant nos magasins, et font fuir la clientèle. Alors que nous, qui respectons la réglementation, assurons nos employés et payons nos impôts, sommes interdits de placer de la marchandise devant les portes de nos commerces ou même de réserver des places de stationnement pour la livraison. C’est tout simplement injuste et révoltant», ajoute un autre commerçant du quartier Zmala. D

ans la requête qu’ils ont adressée au wali de Bouira, ces commerçants grévistes menacent d’entreprendre des actions d’une autre envergure, si les pouvoirs publics ne réagissent pas, pour éradiquer ce phénomène, qui menace désormais leur activité, ont-ils précisés.

Oussama. K