Pour sa quatrième édition qui s’est déroulée vendredi dernier, le semi-marathon féminin d’Aïn El Hammam n’a pas failli à la tradition, ancrée maintenant dans les esprits, qui assimilent cette manifestation à une fête annuelle de la région.
Cette édition a vu la participation de plus de sept cents sportives, venues des quatre coins de la wilaya et des autres contrées. Pour la réussite de l’événement, l’association «Pour le Développement du Sport féminin», l’APC d’Aïn El Hammam, l’auberge de jeunesse ainsi que la DJS de Tizi-Ouzou, ont conjugué leurs efforts, chacune suivant ses moyens, pour faire de cet événement une véritable fête à laquelle les habitants de Michelet ont, d’ailleurs fait honneur par leur présence en masse. En plus des athlètes de la wilaya, de nombreuses autres, issues de Bouira, d’Alger, de Boumerdès et même de Chléf ont saisi cette occasion pour joindre l’utile à l’agréable. «J’ai été enchantée de faire un tour dans cette région que j’apprécie beaucoup», confie une jeune fille de Bouira qui allie sport et tourisme. Une ambiance de fête régnait, déjà, bien avant le début de la compétition. Les athlètes, acheminés par les bus affrétés par la DJS vers les points de départ de la compétition, ont été saluées par une foule de curieux qui s’étaient rassemblés devant la salle omnisports. Ce sont des centaines, voire des milliers de personnes, venues, qui pour supporter une parente, qui pour applaudir une amie, ou pour simplement se divertir, qui ont pris place le long des dix kilomètres séparant Iferhounène d’Aïn El Hammam, où l’arrivée était prévue devant le siège de l’APC. Devant la mairie, Il était difficile de trouver une place, pour suivre l’arrivée des concurrentes accueillies sous les applaudissements. C’est avec plus d’une heure de retard que les premières marathoniennes ont pris le départ d’Iferhounène vers Aïn El Hammam, où devait se terminer la course devant le siège de l’APC. Elles ont traversé plusieurs villages et lieux dits où la population les a acclamées. Il est vrai que de tels événements ne sont pas courants dans la région. A l’arrivée, l’attention est plus attirée par les vétéranes que par les jeunes catégories. Ainsi, Joséphine, Malika et Titem, toutes âgées de plus de soixante ans, ont reçu un accueil triomphal en franchissant la ligne d’arrivée. Comme pour ajouter sa note au charme de la course, le beau temps était également de la partie. En effet, c’est sous un beau soleil du mois de mars que les coureuses ont parcouru les dix kilomètres de ce paysage paradisiaque, au milieu de l’herbe verte des champs et la neige d’un blanc immaculé du Djudjura qui semblait veiller sur ses hôtes. A noter que le P/APC d’Aïn El Hammam, qui n’a pas quitté les lieux jusqu’à l’arrivée de toutes les athlètes, a participé à la remise des cadeaux aux lauréates, tout autant que le chef de daïra.