« Air Algérie est malade, la compagnie doit réapprendre tout, jusqu’à l’organisation de comment organiser un vol. C’est désastreux » ! s’est offusqué le ministre des Transports Boudjema Talai qui a fait part dimanche à Alger, de son mécontentement de la situation actuelle d’Air Algérie, et surtout des mauvaises prestations assurées à sa clientèle, à la clôture d’une conférence des cadres de la compagnie.
Le ministre a mis en garde le personnel de la compagnie en leur demandant de consentir plus d’efforts et à faire preuve de sérieux et de rigueur pour « sauver » la compagnie et la rendre compétitive. « Si vous continuez à faire les choses de cette manière, le pavillon national va disparaître », a lancé M. Talai à l’adresse des cadres d’Air Algérie et de ses représentants à l’étranger.
A ce propos, le ministre a déploré la multiplication des retards des vols de la compagnie publique en plus de la mauvaise communication avec ses clients. Pour remédier à cette situation, M. Talai a estimé que des solutions devraient être trouvées « à l’interne » indiquant qu’un plan était en cours de préparation pour restructurer la compagnie. Il s’agit, selon lui, d’un vaste plan de réorganisation devant toucher notamment à la formation du personnel dans les différents domaines (pilotage, catering, commercial) en plus du développement de certaines activités telle que la maintenance des avions.
« Celui qui n’est pas capable de travailler n’a qu’à rentrer chez lui »
Pour M. Talai, cette réforme devant être entamée dès la prochaine rentrée sociale est plus qu’impérative, appelant tout le personnel de la compagnie nationale à s’impliquer dans cette démarche. « Nous allons commencer par les sanctions. Celui qui n’est pas capable de travailler n’a qu’à rentrer chez lui », a dit le ministre. « Soit nous nous donnons un coup de fouet et nous sauvons la compagnie, soit nous ouvrons la piste à d’autres et nous disparaîtrons ».
Abordant le sujet des revendications salariales des travailleurs d’Air Algérie, le ministre a rassuré que la question serait prise en charge avec les syndicats représentatifs mais tout en demandant à ce personnel d’offrir une prestation de qualité.