S’exprimant hier sur les ondes de Radio Bahdja sur la saison du hadj 2009, le PDG d’Air Algérie, Abdelwahid Bouabdellah, a considéré que «la programmation du hadj est très difficile, cette année, à cause du passage au passeport biométrique, de la grippe A et de l’insuffisance
des salles d’embarquement au niveau des aéroports de Djeddah et Médine».
«Elles sont passées de 14 à 8 à Djeddah et de 8 à 5 à Médine.» Il a indiqué au passage que «c’est pour la première fois que ce genre de problème survient», tout en reconnaissant que «c’est une situation exceptionnelle et les difficultés sont grandes». Il faut rappeler que les autorités de l’aviation civile saoudienne se sont opposées à la délivrance d’une autorisation d’atterrissage aux avions algériens transportant des hadjis aux aéroports de Djeddah et de Médine «à cause de leur surcharge».
«Il s’agit là d’une déclaration d’hostilités à notre égard de la part des autorités saoudienne.» Les Saoudiens ne cessent de «se moquer» de l’aviation civile algérienne. Chaque jour, il leur diminue le nombre de vols vers La Mecque. «Pas plus loin qu’hier (avant-hier, ndlr) les autorités saoudiennes ont exigé d’Air Algérie 86 vols alors qu’initialement les deux parties se sont mises d’accords sur 108 vols», a précisé encore le premier responsable d’Air Algérie.
La décision saoudienne survient après qu’Air Algérie eut autorisé des vols à partir de villes de l’intérieur du pays, à savoir Chlef, Tébessa, Jijel et Béjaïa sur des petits avions qui peuvent transporter que 150 passagers au maximum, alors que les autorités saoudiennes ont exigé des gros porteurs (767) dont l’Algérie ne dispose pas. Un autre problème qui se pose, c’est que l’aviation civile saoudienne est revenue sur son engagement de prendre en charge 14 000 pèlerins algériens.
Par ailleurs, le PDG d’Air Algérie a tenu à rassurer tous les hadjis quant à leur déplacement aux Lieux Saints. «Tous les pèlerins concernés par cette saison vont accomplir leur devoir religieux. Les autorités algériennes prendront toutes les mesures pour leur prise en charge», a-t-il assuré.
F. Arab