Air Algérie : l’ex-porte-parole Amine Andaloussi relaxé, les accusations tombent

Air Algérie : l’ex-porte-parole Amine Andaloussi relaxé, les accusations tombent

La Cour d’Alger a rendu son verdict ce mardi dans l’affaire impliquant Amine Andaloussi, ancien porte-parole d’Air Algérie. Relaxé par la juridiction d’appel, il devrait sortir de prison dans les heures à venir, après plusieurs mois de détention provisoire. Cette décision met un terme à une affaire qui a suscité un large écho dans les milieux médiatiques et au sein de l’opinion publique.

Amine Andaloussi acquitté par la Cour d’Alger : fin d’un feuilleton judiciaire

Amine Andaloussi avait été condamné en première instance, le 2 janvier dernier, par le tribunal de Dar El Beida à deux ans de prison ferme. Il était accusé de « tentative de déstabilisation » et de « complot » contre la direction générale de la compagnie aérienne nationale. Le procès s’était tenu une semaine auparavant, le 26 décembre, dans un climat tendu.

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Dès le début de la procédure, l’ancien responsable de la communication d’Air Algérie avait nié fermement les faits qui lui étaient reprochés. Son nom avait été cité en lien avec une page Facebook intitulée « Assaout Djawiya », connue pour ses publications critiques vis-à-vis de la gestion d’Air Algérie.

Cependant, les conclusions d’une expertise technique, diligentée par l’Organe national de prévention et de lutte contre les crimes liés aux technologies de l’information et de la communication, sont venues renforcer sa défense. Selon ce rapport, aucun élément ne permettait d’établir une connexion entre Amine Andaloussi et l’administration du compte Facebook en question. Fait notable : la page en question est restée active même après l’incarcération de l’accusé en septembre, écartant ainsi la thèse de son implication directe.

La justice blanchit Amine Andaloussi après plusieurs mois de détention

La relaxe prononcée par la Cour d’Alger a été accueillie avec soulagement par les proches de l’ex-porte-parole et par plusieurs observateurs qui suivaient de près cette affaire. Elle soulève également des interrogations sur les conditions de la détention provisoire et sur les preuves initialement retenues par le parquet.

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Cette issue judiciaire pourrait marquer un tournant dans la manière dont certaines accusations sont traitées, notamment lorsqu’elles reposent sur des contenus diffusés sur les réseaux sociaux. Elle rappelle aussi la nécessité d’un recours systématique à des expertises indépendantes en matière de cybercriminalité, afin d’éviter les erreurs judiciaires.

Pour Amine Andaloussi, l’heure est désormais à la reconstruction après plusieurs mois passés derrière les barreaux. L’ancien cadre d’Air Algérie sort blanchi, mais profondément marqué par cette épreuve.