Malgré l’ouverture des frontières et le renforcement du programme de vols, la diaspora Algérienne en France dénonce les prix exorbitants pratiqués par les compagnies aériennes. Le prix du billet Paris- Alger, en comparaison avec le billet Paris- Casablanca, coute neuf fois plus cher chez Air France par exemple, tandis que les prix pratiqués par Air Algérie ne sont guère meilleurs.
Après la déchirure causée par la crise sanitaire, la diaspora s’est d’abord heurtée à des vols de rapatriement qui ont plongé les ressortissants Algériens dans une confusion sans précédent. Certains se sont sentis complétement abandonnés par leur propre pays. Vient ensuite l’ouverture partielle des frontières, le 1er juin dernier, puis le renforcement des vols entre l’Algérie et la France, décidé à l’issue du dernier conseil des ministres.
Algérie – Maroc : le deux poids, deux mesures d’Air France
Les vols reliant l’Algérie et la France sont désormais du nombre de 48. 24 sont assurés par Air Algérie et 24 autres par des compagnies françaises, dont Air France, qui propose son billet Paris-Alger, en aller simple, pour le 5 septembre prochain, à 574,32 euros, soit 91 498 dinars algériens.
Si la question de la cherté du billet vers l’Algérie est désormais connue de tous, la question demeure toutefois posée concernant l’écart des prix pratiqués par la compagnie française entre les vols Paris-Alger et Paris-Casablanca. En effet, le vol Paris-Casa (aller simple pour le 5 septembre) ne coute que 75,20 euros, soit 11 980 dinars algériens. Neuf fois moins cher que celui vers Alger.
Il n’y a pas de flambée, selon Air Algérie
Du côté d’Air Algérie, son porte-parole a fait aujourd’hui des déclarations pour le moins étonnantes. Amine Andaloussi a en effet affirmé que les prix de la compagnie nationale « n’ont pas connu de hausse depuis 2014 ». Drôle d’affirmation quand on sait que le prix du billet Paris-Alger a atteint les 1 000 euros durant la première moitié de ce mois d’aout.
En 2014, pour rappel, les prix pratiqué par Air Algérie, variaient entre 500 et 600 euros le billet en période estivale, et descendaient jusqu’à 180 euros en période creuse. À cette époque déjà, la compagnie nationale se trouvait sous le feu des critiques.
Andaloussi a toutefois indiqué que les prix des billets d’Air Algérie, tout comme ceux du reste des compagnies aériennes à travers le monde, sont soumis à deux facteurs. Le premier, confie Andaloussi, est celui de l’offre et de la demande, tandis que le deuxième, ajoute-t-il, est celui de la concurrence.