• Record de livraisons d’avions commerciaux
• Solides performances financières sous-jacentes, objectifs 2019 atteints
• -3,6 milliards d’euros de pénalités conclues avec les autorités
• Charge de -1,2 milliard d’euros inscrite pour l’A400M ; révision des prévisions
d’exportation
• Chiffre d’affaires de 70,5 milliards d’euros, +11 % sur un an ; EBIT ajusté à 6,9 milliards
d’euros, +19 % sur un an
• EBIT (reporté) à 1,3 milliard d’euros ; perte par action (reportée) à -1,75 euro
• Proposition de dividende 2019 : 1,80 euro par action, en hausse de 9 % par rapport à
2018
• Les perspectives 2020 ouvrent la voie vers une croissance durable
Amsterdam, 13 février 2020 – Airbus SE (symbole boursier : AIR) a publié ses résultats
consolidés pour 2019 et fourni ses prévisions pour l’ensemble de l’exercice 2020.
« Nous avons réalisé un très bon exercice 2019, avec de solides performances financières
sous-jacentes essentiellement liées à nos livraisons d’avions commerciaux », a déclaré
Guillaume Faury, Président exécutif (CEO) d’Airbus.
« Nos bénéfices reportés reflètent les accords finaux conclus avec les autorités pour clore les enquêtes de compliance, ainsi qu’une charge liée à la révision de nos prévisions de contrats d’’export pour l’A400M. Notre confiance dans notre aptitude à continuer de croitre durablement nous amène à proposer le versement
d’un dividende de 1,80 euro par action. Notre priorité pour 2020 consiste à renforcer notre
culture d’entreprise, améliorer notre fonctionnement et ajuster notre structure de coûts pour
améliorer nos performances financières et préparer l’avenir. »
Les commandes nettes d’avions commerciaux ont augmenté et atteint 768 avions (2019 : 747
avions), dont 32 A350 XWB, 89 A330 et 63 A220. À fin 2019, le carnet de commandes
atteignait 7 482 avions commerciaux. Dans un contexte de marché difficile, Airbus Helicopters
a réalisé un ratio commandes nettes / livraisons supérieur à 1 en termes de valeur, avec 310
commandes nettes sur l’ensemble de l’exercice (2018 : 381 unités), dont 25 hélicoptères de la famille Super Puma, 23 NH90 et 10 H160. Les prises de commandes d’Airbus Defence and
Space représentent une valeur totale de 8,5 milliards d’euros, notamment grâce aux contrats de
services de l’A400M et plusieurs contrats clés remportés par Space Systems.
Les prises de commandes consolidées en 2019 ont progressé à 81,2 milliards d’euros (2018 :
55,5 milliards d’euros), portant la valeur du carnet de commandes consolidé à 471 milliards
d’euros au 31 décembre 2019 (fin décembre 2018 : 460 milliards d’euros).
Le chiffre d’affaires consolidé progresse à 70,5 milliards d’euros (2018 : 63,7 milliards d’euros),
reflétant essentiellement la hausse des livraisons et un mix favorable au sein d’Airbus, ainsi
que, dans une moindre mesure, l’évolution favorable des taux de change. Airbus a livré un
nombre record de 863 avions commerciaux (2018 : 800 avions), dont 48 A220, 642 avions de
la famille A320, 53 A330, 112 A350 et 8 A380. Airbus Helicopters a enregistré un chiffre
d’affaires stable, soutenu par la croissance du volume d’activité de services, qui a compensé
une baisse des livraisons à 332 hélicoptères (2018 : 356 unités). Le chiffre d’affaires d’Airbus
Defence and Space est globalement stable par rapport à l’exercice précédent.
L’EBIT ajusté consolidé – une mesure alternative de la performance et un indicateur clé
révélant la marge commerciale sous-jacente en excluant les charges ou bénéfices significatifs
induits par les variations des provisions pour les programmes, la restructuration, les effets de
change ou encore les plus-values/pertes issues des cessions et acquisitions d’activités – a
augmenté à 6 946 millions d’euros (2018 : 5 834 millions d’euros), reflétant principalement les
performances opérationnelles d’Airbus, mais aussi l’impact des performances d’Airbus
Defence and Space et des coûts supplémentaires de montée en cadence.
L’EBIT ajusté d’Airbus progresse de 32 % à 6 358 millions d’euros (2018 : 4 808 millions
d’euros), en partie grâce à la montée en cadence de l’A320 et à l’effet prix du NEO, ainsi qu’à
l’amélioration continue des performances financières de l’A350.
S’agissant du programme A320, les livraisons de la version NEO ont augmenté de 43 % par
rapport à l’exercice précédent, pour s’élever à 551 unités. La montée en cadence de l’A321
ACF (Airbus Cabin Flex) s’est poursuivie, avec près de 100 livraisons de plus qu’en 2018. Les
équipes Airbus concentrent leurs efforts sur la montée en cadence de l’ACF et l’amélioration
du flux industriel. Airbus étudie avec ses fournisseurs la possibilité d’augmenter encore la
cadence de production du programme A320 au-delà de 63 exemplaires par mois, et anticipe
déjà des conditions favorables pour continuer d’accroître la cadence de production mensuelle
de 1 ou 2 pendant chacune des 2 années suivant 2021.
Le seuil de rentabilité visé pour l’A350 a été atteint en 2019. Compte tenu de la demande
globale de gros-porteurs, Airbus pense livrer environ 40 A330 par an à partir de 2020, et
maintenir une cadence de livraison stable de 9 à 10 A350 chaque mois.
L’EBIT ajusté d’Airbus Helicopters progresse à 422 millions d’euros (2018 : 380 millions
d’euros), traduisant essentiellement une contribution en hausse des services et une baisse des
coûts de recherche et développement, malgré un mix de livraisons moins favorable.
L’EBIT ajusté d’Airbus Defence and Space a diminué à 565 millions d’euros (2018 : 935
millions d’euros), essentiellement en raison de performances impactées par un contexte
concurrentiel difficile sur le marché spatial, ainsi que des efforts pour soutenir les campagnes
de vente en cours. La Division prépare un programme de restructuration destiné à restaurer
une rentabilité élevée proche de 10%.
Au cours de l’exercice 2019, 14 avions de transport militaire A400M ont été livrés,
conformément au dernier échéancier de livraisons, portant la flotte en service à 88 exemplaires
à fin décembre. Plusieurs jalons clés vers la pleine capacité opérationnelle de l’avion ont été
franchis, dont le largage simultané de parachutistes et des contacts secs de ravitaillement en
vol d’hélicoptères. En 2020, les activités de développement se poursuivront pour mener à bien
la feuille de route capacitaire révisée. Les activités de rétrofit progressent selon le calendrier
agréé avec les clients. Alors que le programme A400M a été remis à plat et que le
développement des capacités techniques progresse à bon rythme, les ambitions d’exportation
s’avèrent de plus en plus difficiles à atteindre pour la phase contractuelle initiale, et ce, d’autant
plus en raison de la prolongation répétée de l’interdiction d’exportation de l’Allemagne vers
l’Arabie saoudite. En conséquence, l’entreprise a réévalué ses prévisions d’exportation durant
la phase contractuelle initiale et enregistré une charge de 1,2 milliard d’euros au quatrième
trimestre 2019.
Les dépenses de R&D autofinancées consolidées s’élèvent à 3 358 millions d’euros (2018 :
3 217 millions d’euros).
L’EBIT (reporté) consolidé s’établit à 1 339 millions d’euros (2018 : 5 048 millions d’euros), et
inclut des ajustements totalisant -5 607 millions d’euros nets. Ces ajustements comprennent :
• Un impact négatif de -3 598 millions d’euros lié aux pénalités ;
• Un impact négatif de -1 212 millions d’euros lié à la charge pour l’A400M ;
• Un impact négatif de -221 millions d’euros induit par la suspension de licences d’exportation
de matériels de défense à l’Arabie saoudite par le gouvernement allemand, aujourd’hui
prolongée jusqu’en mars 2020 ;
• Un impact négatif de -202 millions d’euros induit par le coût du programme A380 ;
• Un impact négatif de -170 millions d’euros lié à l’écart de comptabilisation des paiements
avant livraison en dollars US et aux réévaluations bilancielles ;
• Un impact négatif de -103 millions d’euros lié au plan de restructuration de Premium
AEROTEC destiné à améliorer sa compétitivité ;
• Des coûts divers de -101 millions d’euros, incluant les coûts de compliance partiellement
compensés par le produit net positif des cessions d’Alestis Aerospace et de PFW Aerospace.
La perte par action consolidée reportée de -1,75 euro (bénéfice par action 2018 : 3,94 euros)
tient compte d’un impact négatif lié au résultat financier, notamment en raison de la réévaluation
d’instruments financiers. Le résultat financier est de -275 millions d’euros (2018 : -763 millions
d’euros). La perte nette(1) consolidée s’établit à -1 362 millions d’euros (résultat net 2018 : 3 054
millions d’euros).
Le flux de trésorerie disponible consolidé avant fusions et acquisitions et financements-
clients progresse de 21 % à 3 509 millions d’euros (2018 : 2 912 millions d’euros),
essentiellement grâce aux livraisons d’avions commerciaux et à la performance financière. Le
flux de trésorerie disponible consolidé s’établit à 3 475 millions d’euros (2018 : 3 505 millions
d’euros). La trésorerie nette consolidée s’établit à 12,5 milliards d’euros au 31 décembre 2019
(fin 2018 : 13,3 milliards d’euros) après le versement du dividende 2018 de 1,3 milliard d’euros et
des contributions aux fonds de pension pour 1,8 milliard d’euros. La trésorerie brute s’élève à
22,7 milliards d’euros au 31 décembre 2019 (fin 2018 : 22,2 milliards d’euros).
Le Conseil d’administration d’Airbus proposera lors de l’Assemblée générale annuelle le
versement d’un dividende 2019 de 1,80 euro par action, soit une hausse de 9 % par rapport au
dividende 2018 de 1,65 euro par action. La date du paiement est fixée au 22 avril 2020.
Pour établir ses perspectives en 2020, Airbus table sur :
– des taux de croissance de l’économie mondiale et du trafic aérien international conformes aux
prévisions indépendantes qui prévalent et sur l’absence de perturbation majeure, y compris
résultant du coronavirus ;
– le maintien en l’état du régime douanier actuel.
Les prévisions de bénéfice et de flux de trésorerie disponible pour 2020 s’entendent avant fusions
et acquisitions.
• Airbus prévoit de livrer environ 880 avions commerciaux en 2020.
• Sur cette base, Airbus anticipe :
– un EBIT ajusté d’environ 7,5 milliards d’euros, et
– un flux de trésorerie disponible avant fusions et acquisitions et financements-clients
d’environ 4 milliards d’euros avant :
• le paiement de 3,6 milliards d’euros au titre des pénalités
• l’impact négatif de plusieurs centaines de millions d’euros au titre des dispositions
de mise en conformité consécutivement aux différends fiscaux et juridiques.