ALGER – Il est plus que nécessaire d’avoir une ressource humaine qualifiée notamment en management pour le développement durable de l’Algérie, a affirmé mercredi à Alger l’expert international spécialisé en stratégies d’économie verte et circulaire, Aissaoui Mohamed Chaieb.
Intervenant lors d’un atelier sur l’économie verte et les énergies renouvelables en Algérie, M. Aissaoui a affirmé que la défaillance de la ressource humaine notamment en management pose un sérieux problème pour le développement de différents secteurs d’activités .
Il a plaidé, dans ce sens, pour la refonte du système de formation supérieure de la recherche scientifique, tout en appelant à poursuivre les efforts pour atteindre les objectifs de développement durable.
L’intervenant a expliqué que « le problème ne réside pas dans le déploiement des ressources financières, mais plutôt dans la défaillance de la ressource humaine en matière de management et de qualification » , qui constitue un « obstacle » pour la concrétisation des projets dans tous les secteurs.
Par ailleurs, M. Aissaoui a souligné la nécessité de prendre en considération les volets socio-économique et écologique afin d’atteindre les objectifs du développement durable escomptés.
Entamant la question environnementale, l’intervenant a rappelé que l’Algérie s’est engagée dans une politique volontariste dédiée à l’amélioration de la qualité de l’environnement et la promotion de la qualité de vie du citoyen.
Cette démarche, a -t-il poursuivi, s’est concrétisée par le débat national sur l’état et l’avenir de l’environnement qui a donné lieu au 1er rapport, préalable et incontournable, à l’élaboration d’une stratégie nationale de l’environnement.
« L’Algérie considère que l’intégration des préoccupations environnementales dans toutes les sphères d’activité permet d’envisager un avenir meilleur » a-t-il dit M. Aissaoui a tenu a rappeler que notre pays a inscrit dans la constitution de 2016, le droit à un environnement sain , l’utilisation rationnelle et la préservation des ressources naturelles, au profit des générations futures.
De même, il a précisé que l’action du gouvernement fut particulièrement motivée par la prise en conscience de la situation environnementale critique, dont les conséquences néfastes sur les écosystèmes, sur la santé publique et sur le développement socioéconomique du pays, furent estimées en 1998 à 7% du Produit intérieur brut (BIP) soit 3,5 milliards de dollars.
Plus explicite, il a indiqué que le gouvernement -à travers notamment le plan triennal de la relance économique (2001-2004), le programme complémentaire de soutien à la croissance économique (2005-2009), et le programme spécial sud et hauts plateaux-, a consentis l’équivalent de 6 milliards de dollars.
Ces investissements, a-t-il expliqué, ont permis la mise en œuvre de programmes spécifiques visant notamment à atténuer les impacts négatifs de la dégradation de l’environnement sur les différents milieux et de mettre l’Algérie sur la voie du développement durable.