Une semaine nature 2017 intitulée « Pour un meilleur avenir protégeons notre nature » a été lancée hier par l’association Etoile culturelle d’Akbou et durera jusqu’au 30 du mois courant.
Une centaine de jeunes issus de différents lycées et collèges de la ville participent aux activités de cette action, dont l’animation des ateliers d’initiation au montage d’outils de sensibilisation, les conférences et projections débat, les joutes verbales, la caravane et les campagnes de sensibilisation et de volontariat à travers les quartiers de la ville d’Akbou.
Les organisateurs motivent cette action par « la démobilisation des responsables locaux ainsi que l’inefficacité de l’action des organisations de la société civile et la non-implication des entreprises qui ne font qu’exacerber cet état de fait ».
Ils estiment que « c’est dans ce contexte que l’association Etoile culturelle d’Akbou, en collaboration avec ses partenaires et le conseil communal des jeunes d’Akbou, organise, dans le cadre de la célébration des Journées mondiales des forêts, de l’eau et de la météo, sa 23e édition de la Semaine nature ».
Pour eux, Akbou, deuxième ville la plus peuplée de la wilaya de Béjaïa, joue un grand rôle économique dans la région par la densité de son tissu industriel qui a largement dépassé les frontières nationales et s’est construit autour d’une ZAC de 50 dynamiques entreprises qui s’étend sur près de 50 ha.
Cette croissance économique expose malheureusement la ville d’Akbou à une dégradation croissante de l’environnement et à l’extension effrénée de la municipalité avec l’arrivée d’une importante population exogène ».
Et d’ajouter : « Il en résulte une hausse des déchets ménagers, des eaux d’assainissement et une urbanisation chaotique qui engloutit les espaces verts. Les quartiers sont devenus des dépotoirs à ciel ouvert où les déchets ménagers prolifèrent à tout coin de rue.
Le béton envahit le paysage urbain au détriment des espaces verts ». Et d’expliquer que « cette campagne consiste à encourager la concertation, le dialogue et les partenariats entre les pouvoirs locaux, le monde économique et la population ».
« Une concertation permanente avec la population doit ainsi être recherchée pour faire avancer des solutions partagées sur les grandes questions environnementales », relèvent les organisateurs qui aspirent aussi à « aider à la prise de conscience et de décision individuelle et que chacun bénéficie d’une meilleure information, d’une sensibilisation plus grande aux réalités quotidiennes liées à la vie dans la cité, voire dans certains cas d’une éducation à certains enjeux de l’environnement visant à faire naître chez les enfants, dès leur plus jeune âge, des aptitudes et des attitudes responsables et écocitoyennes vis-à-vis de l’environnement ».
L’association veut agir pour l’environnement et sauver la ville d’Akbou de la pollution et de la laideur qui la guettent chaque jour davantage et cela depuis déjà longtemps. Cette batterie d’actions citoyennes est dédiée entièrement aux jeunes, aux citoyens de la ville, mais aussi à tous les partenaires économiques et institutionnels de l’association. Elle se décline en trois parties majeures.
La première consiste à sensibiliser tout le monde, notamment les autorités et les populations, à la gestion de l’environnement et aux bonnes pratiques écocitoyennes. Une caravane de sensibilisation sillonnera les quartiers et les cités de la ville d’Akbou, pour décliner des expositions thématiques sur la gestion des déchets, le rationnement de la consommation des ressources naturelles, les bonnes pratiques écocitoyennes et créer un débat autour des questions liées à la gestion des ressources et à l’action collective en faveur de la nature et de l’environnement chez nos concitoyens.
La deuxième étape a pour but de renforcer les capacités d’une trentaine de jeunes étudiants dans le domaine de la communication et la sensibilisation à l’environnement afin d’en faire des relais auprès de leur entourage et d’amplifier ainsi l’impact de l’action.
Ils feront, avec leurs outils et compétences, le suivi et veilleront sur l’état de l’environnement, et feront des observations et constats sous forme de montages vidéo, support plus accessible et dont l’impact est largement plus grand que les supports d’information traditionnels ».
La dernière étape est la mise en place de deux espaces de dialogues sur les problématiques environnementales qui touchent la ville d’Akbou, afin d’impliquer tous les acteurs du développement local dans un débat autour des réalités et des contraintes que l’environnement subit ».