Alors que le printemps est bien entamé, l’Algérie continue de subir un temps instable rappelant les rigueurs de l’hiver. Les prévisions météo annoncent une semaine marquée par des pluies, des orages et des vents violents affectant plusieurs régions du pays.
Météo Algérie a placé plusieurs wilayas en vigilance jaune pour des risques de « pluie » et d’ « orages ». Cette alerte de niveau 1 concerne principalement les wilayas de Ouargla, Bordj Badji Mokhtar, Tamanrasset, In Salah, Illizi, El Oued, El Meniaa et Béchar.
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En parallèle, les services de l’Office National de la Météorologie (ONM) ont aussi émis une alerte de niveau 1 pour des vents violents et des vents de sable touchant les wilayas de Ouargla, El Oued, Timimoun, Touggourt, Bordj Badji Mokhtar, Tamanrasset, In Salah, Illizi, El Meniaa, Adrar et Béchar. Ces conditions pourraient perturber la visibilité et rendre les déplacements difficiles.
Météo Algérie : quel temps prévoir ce mardi 25 mars ?
Ce mardi, les régions du nord alterneront entre des périodes ensoleillées et des passages pluvieux. Les températures oscilleront entre 17 et 18 °C sur le littoral, tandis que les zones intérieures enregistreront des valeurs comprises entre 11 et 22 °C. Le vent soufflera avec une intensité atteignant les 30 km/h, accentuant la sensation de fraîcheur.
Dans le sud, un ciel partiellement nuageux dominera la matinée, avant de laisser place à un temps variable, alternant entre soleil et averses dans l’après-midi. Les températures afficheront une large amplitude, allant de 16 à 38 °C. Les vents souffleront en rafales pouvant atteindre 50 km/h, soulevant du sable et rendant la circulation difficile sur certaines routes.
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Face à ces conditions météorologiques, il est important de rester vigilants, en particulier lors des déplacements dans les wilayas en alerte. Ce nouvel épisode de mauvais temps souligne une fois de plus les caprices du climat en cette saison intermédiaire entre l’hiver et l’été.
Climat : un rapport de l’OMM tire la sonnette d’alarme
L’Organisation météorologique mondiale (OMM) tire la sonnette d’alarme. Son dernier rapport sur l’état du climat mondial met en évidence une accélération inquiétante du changement climatique, avec des indicateurs atteignant des niveaux sans précédent. L’année 2024 se distingue comme la plus chaude jamais enregistrée en 175 ans, dépassant de 1,55 °C la moyenne de l’ère préindustrielle.
Les concentrations de gaz à effet de serre, notamment le dioxyde de carbone, ont atteint des niveaux inégalés en 800 000 ans. L’élévation du niveau de la mer et le réchauffement des océans apparaissent désormais comme des phénomènes irréversibles à l’échelle de plusieurs siècles. De plus, chacune des dix dernières années figure parmi les plus chaudes jamais observées, confirmant une tendance alarmante.
L’OMM souligne également que les huit dernières années ont été marquées par des records successifs en matière de chaleur océanique. Les glaces arctiques et antarctiques continuent de fondre à un rythme préoccupant, avec les trois plus faibles étendues de glace antarctique enregistrées au cours des trois dernières années.
Changements climatiques : quelles conséquences ?
Les événements climatiques extrêmes se multiplient et entraînent des pertes humaines et économiques considérables. Cyclones, inondations et sécheresses ont provoqué le plus grand nombre de déplacements forcés en 16 ans, aggravant les crises alimentaires et fragilisant des économies déjà sous pression.
Le Secrétaire général de l’ONU, António Guterres, appelle à une intensification des efforts pour limiter le réchauffement à long terme sous la barre des 1,5 °C. Il insiste sur l’urgence d’adopter des énergies renouvelables pour réduire les émissions de gaz à effet de serre.
Pour faire face à cette crise, l’OMM et la communauté internationale redoublent d’efforts afin de renforcer les systèmes d’alerte précoce et les services climatologiques. Actuellement, seule la moitié des pays du monde dispose de dispositifs adéquats pour anticiper les catastrophes climatiques. Une amélioration rapide de ces infrastructures devient essentielle pour protéger les populations.