La ville d’Alexandria, en Virginie, aux États-Unis, a officiellement reconnu le 5 juillet, jour de l’indépendance de l’Algérie, comme « jour national ».
Cette annonce a été faite par Mohamed Salah Ben Ammar, président de la Fondation de la communauté algérienne aux États-Unis, qui a confirmé que le 5 juillet serait célébré chaque année dans la ville.
Selon une déclaration faite à Assouat Magharibia, Ben Ammar a donc révélé que la reconnaissance a été officialisée par le maire de la ville à travers un document officiel. Cette décision, a-t-il dit, est le fruit d’une initiative qu’il avait lancée il y a trois ans.
Ben Ammar attribue alors cette reconnaissance à plusieurs facteurs, dont les excellentes relations entre l’Algérie et les États-Unis. Il rappelle que l’Algérie a été l’un des premiers pays à reconnaître l’indépendance américaine, établie par le Traité de paix et d’amitié signé entre les deux nations le 5 septembre 1795.
Un historique d’entraide et de reconnaissance mutuelle
La reconnaissance d’Alexandria survient donc à un moment important dans l’histoire des relations entre les États-Unis et l’Algérie. Pendant la période coloniale française, l’ancien sénateur du Massachusetts, John F. Kennedy, avait prononcé un discours, connu sous le nom de « The Algerian Speech », en faveur de l’indépendance de l’Algérie. Ce discours, prononcé le 2 juillet 1957, marquait la première contribution politique en faveur de l’indépendance algérienne de la part d’une figure politique américaine de l’envergure de Kennedy.
C’est un souvenir que l’Algérie n’a jamais oublié. En 1979, le pays a donc mobilisé toutes ses ressources diplomatiques pour aider à la libération de 52 otages américains en Iran. Grâce à l’intervention du ministre algérien, Mohamed Seddik Benyahia, la crise a été résolue après plusieurs mois de tension.
L’accord d’Alger, signé le 19 janvier 1981, a alors marqué la fin de la crise. Cet accord a permis la libération des otages américains le 20 janvier 1981, le jour même de l’investiture de Ronald Reagan, le 40ème président des États-Unis.
Récemment, l’ambassadrice américaine en Algérie, Elizabeth Moore Aubin, a rappelé cette contribution significative de l’Algérie à la diplomatie internationale, affirmant que le peuple américain restera toujours reconnaissant envers la diplomatie algérienne pour son rôle dans la libération des otages en Iran.