Le ministre des Affaires maghrébines, de l’Union africaine et de la Ligue des Etats arabes, Abdelkader Messahel, a annoncé mercredi que la prochaine réunion des pays voisins de la Libye aura lieu vers la fin du mois en cours à Alger.
« La prochaine réunion des pays voisins de la Libye va se tenir en Algérie vers fin du mois de mars », a déclaré le ministre sur les ondes de la Radio nationale.
Il a précisé, à ce propos, que les parties concernées par cette rencontre attendent que « le Secrétaire général de l’ONU désigne son nouveau représentant spécial en Libye ou conforter celui déjà en poste, à savoir Martin Kobler, pour pouvoir se réunir ».
M. Messahel a relevé, que l’Algérie « jouit d’une crédibilité auprès de tous les partenaires libyens pour deux raisons majeures. La première est liée à (sa position) d’équidistance entre les différentes parties au conflit alors que la deuxième repose sur le principe de la non interférence et la non-ingérence ».
Rappelant, dans ce sens, que l’Algérie, qui « n’a pas d’intérêts particuliers en Libye, ne s’ingère jamais dans les affaires des autres ».
Le ministre a souligné que « la solution est une affaire de Libyens, elle doit être basée sur le dialogue direct entre les Libyens qui ont les moyens et les compétences pour s’en sortir à condition qu’il n’ait pas d’interférences dans leurs affaires ».
Il met en avant, à ce propos, le rôle central des Nations Unies dans le processus de solution politique à la crise libyenne, rappelant la résolution onusienne 2259.
Cette résolution, a noté M. Messahel, détermine le rôle des uns et des autres, comme elle est favorable à une solution politique et pour le principe de la non interférence, estimant qu’il « faut appliquer cette résolution ».
Sur la situation au Mali, le ministre a estimé « important » que l’État se redéploye dans le nord du pays et »la réapparition des instances de l’Etat dans certaines constitue une avancée ».
« Le plus difficile était l’installation des autorités intérimaires dans ces régions. Maintenant que c’est fait à Kidal, je pense que le reste est plus facile », a estimé M. Messahel.
S’agissant de l’intégration régionale, le ministre a souligné que le Maroc « constitue le premier partenaire commercial de l’Algérie dans la région », ajoutant que « l’ouverture des frontières entre les deux pays n’est pas à l’ordre du jour ».
Abordant le cas de la crise en Syrie, M. Messahel a indiqué qu’il n’y a pas d’autres alternatives que le dialogue entre Syriens.