La sacralité du mois de Ramadan ne semble pas freiner la barbarie de certains spécimens humains. Encore sous le choc de l’affaire du petit garçon enlevé et torturé par un adolescent à Constantine, les Algériens se réveillent sur une autre affaire de kidnapping sur mineures.
Cette nouvelle affaire a été résolue par les services de la Sûreté de la wilaya d’Alger, qui ont réussi à mettre hors d’état de nuire quatre personnes impliquées dans le détournement et attentat à la pudeur, sur deux petites filles âgées d’à peine 10 et 13 ans.
Quatre hommes impliqués dans l’affaire
Selon un communiqué de la Sûreté de la wilaya d’Alger rendu public ce jeudi 11 avril 2022, les services de police relevant de la circonscription de Sidi M’Hamed ont arrêté quatre personnes ayant détourné deux mineures d’une wilaya de l’intérieur du pays vers la capitale, pour les inciter à la débauche. Les auteurs âgés entre 20 et 35 ans sont également accusés de tentative de viol, incitation à la débauche et actes indécents dans un lieu public.
Selon le communiqué des services de police, les mis en cause ont été présenté devant le Procureur de la Cour d’Alger. Vu la gravité de ces actes, les accusés ont tous écopé de 5 ans de prison ferme avec une amende de 50 000 Da pour détournement de mineur et incitation à la débauche.
Prolifération des affaires de kidnapping en Algérie
Face à la prolifération inquiétante des kidnapping et des violences sur mineurs, beaucoup d’organismes et associations de défense des droits des enfants appellent les autorités compétentes à durcir les sanctions pour limiter ce fléau.
Ainsi, rien que durant le premier semestre de 2021, en pleine période de confinement, pas moins de 17 000 appels téléphoniques liés au signalement d’enlèvements, d’agressions physiques et autres actes de violences sur des enfants, ainsi que 952 enfants en danger, ont été recensés en Algérie. Des chiffres alarmants ne représentent que la partie visible de l’iceberg car la situation est beaucoup plus dramatique.
Raison pour laquelle, les spécialistes ne cessent de tirer la sonnette d’alarme pour venir en aide à cette frange sensible de la société. Selon le Président de l’Autorité algérienne pour la promotion de la santé et le développement de la recherche, Mustafa Khayati, plus de 32 000 enfants ont été victimes d’abus graves. Cela tout en sachant que plus de 60 % des parents ne signalent pas des cas de viols notamment, considérés dans notre société comme sujet tabou. Qui plus est, la majorité des cas d’agressions sexuelles sur mineurs se passent dans le giron familial.