Un nouvel effondrement de bâtiment a secoué la Casbah d’Alger, ce vendredi. Un immeuble de quatre étages s’est écroulé complètement dans une zone très fréquentée, rue de Hadj Omar, dans la Basse Casbah.
Situé à proximité de la célèbre mosquée Ali Bitchin, du marché Lallaoum et du centre antidiabétique, l’immeuble surplombait plusieurs commerces, dont les populaires fast-food de foie.
Les habitants du quartier ont filmé l’effondrement spectaculaire. Cet événement a provoqué une panique généralisée parmi les riverains et a secoué les bâtiments voisins. Fort heureusement, aucun blessé n’a été enregistré, d’après les services de la protection civile.
Ce n’est malheureusement pas le premier incident de ce type dans la vieille ville. La Casbah, héritage de l’époque ottomane, est régulièrement confrontée à des effondrements de bâtiments anciens construits en pierre calcaire. Les autorités ont d’ailleurs classé plus de 100 immeubles de la zone comme étant en danger d’effondrement.
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Dans un communiqué, la protection civile a confirmé qu’aucun blessé n’avait été signalé. L’immeuble en question, classé en « zone rouge » et inoccupé au moment de l’incident, était situé au 3, rue du Hadj Omar.
Ces effondrements récurrents mettent en lumière l’état de dégradation avancé du patrimoine bâti de la Casbah. Les autorités sont régulièrement appelées à renforcer les mesures de prévention et de sauvegarde de ce joyau architectural.
Ballalou fait le point sur la restauration de la Casbah d’Alger
En parallèle de cette triste nouvelle, une lueur d’espoir émane de la Casbah. Le ministre de la Culture et des Arts, Zouhir Ballalou, s’est rendu sur place samedi dernier pour faire le point sur l’avancée des travaux de restauration de six monuments emblématiques de la médina classée au patrimoine mondial de l’UNESCO.
Accompagné de plusieurs responsables, le ministre a effectué une tournée d’inspection sur les sites de la Citadelle d’Alger, de Dar Es’Soltane, et des palais de Hassen Pacha, Ahmed Pacha, Dar El Kadi, Kh’daouedj El Amia et Dar El Hamra. Ces édifices, témoins de la riche histoire d’Alger, bénéficient d’un vaste programme de restauration visant à leur redonner leur lustre d’antan.
Les travaux, qui ont débuté il y a plusieurs années, ont déjà permis de renforcer les structures de ces monuments fragilisés par le temps et les aléas climatiques. « L’Algérie est passée de la décision politique à l’exécution concrète de cette politique de préservation du patrimoine », a souligné Zouhir Ballalou, saluant les efforts déployés par les équipes sur le terrain.
Le ministre a réaffirmé la volonté de son département de poursuivre les opérations de restauration en étroite collaboration avec la wilaya d’Alger.
« La restauration de la Casbah d’Alger est une priorité pour le président de la République », a-t-il rappelé, soulignant ainsi l’importance accordée à ce projet par les plus hautes autorités du pays. Pour mener à bien cette entreprise ambitieuse, Zouhir Ballalou a appelé à une mobilisation de tous les acteurs concernés.
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« Il est nécessaire de fédérer tous les efforts, en impliquant notamment les secteurs de l’enseignement et de la recherche, afin de créer des synergies pour approfondir les connaissances et les techniques de restauration », a-t-il déclaré.
Avec l’ouverture partielle de la Citadelle d’Alger en 2020 et l’inauguration de la mosquée de Ketchaoua en 2018, la Casbah d’Alger retrouve progressivement son éclat. Les travaux de restauration en cours permettront d’offrir à ce joyau architectural un nouvel avenir et de le faire découvrir aux générations futures.