Si les images frôlent le comique, elles témoignent néanmoins d’une réalité dramatique, qui plonge la jeunesse algérienne dans des fléaux sociaux dont il est très difficile d’en sortir. Des migrants subsahariens, déguisés en femmes et ayant blanchi leurs teints, usant de produits cosmétiques, ont été arrêtés aujourd’hui par la police de la wilaya d’Alger.
À les voir dans la rue, sous leurs voile et Djelabas, on aurait dit des femmes algériennes de classe moyenne. La réalité est tout autre. Il s’agit de trafiquants de drogue, 4 algériens et 10 migrants subsahariens. Ceux parmi eux ayant la peau foncée, n’ont pas hésité à l’éclaircir, pour mieux se fondre dans la masse.
La Tchoutchna, la mort en comprimés
Il s’agit d’un réseau constitué de 14 mis en cause, 4 algériens et 10 migrants subsahariens, tous âgés entre 20 et 45 ans. Ils sont accusés de commettre des activités liées à la traite d’êtres humains et au trafic de drogue, et ce, en ce faisant passer pour des femmes.
Ils faisaient notamment passer de la cocaïne et de l’héroïne, qu’ils faisaient avaler à des migrants, en vue de récupérer la drogue par la suite, la mélanger à des produits pharmaceutiques, pour enfin la commercialiser dans le milieu urbain sous le nom de la Tchoutchna, une substance qui fait dernièrement fureur auprès de certains délinquants.
La police a pu saisir une quantité de 1.5 kg de drogue, constituée principalement de 780 grammes d’héroïne, de 670 grammes de cocaïne, mais aussi de 50 grammes de cannabis. Une somme de 86.000 dinars algériens a été également récupérée par la police ainsi qu’un montant en devises qui est de 100 euros.
Deux véhicules, 13 téléphones portables, plusieurs produits pharmaceutiques, ainsi qu’un ordinateur portable ont été aussi récupérés par les éléments de la BRB.