Le musée olympique algérien, situé en face de la salle Harcha (Alger), a été inauguré jeudi par le président du Comité olympique et sportif algérien (COA) Mustapha Berraf et le wali de la capitale Abdelkader Zoukh en présence de plusieurs personnalités du sport africain.
Implanté sur une superficie de 521 m², le siège, composé d’un rez-de-chaussée et de sept étages (R+7), abrite également l’Académie olympique des jeunes talents.
« C’est un magnifique lieu de mémoire du sport et de l’olympisme algérien qui permet au visiteur de revenir sur les exploits de nos champions », a déclaré à la presse le premier responsable de la capitale, Abdelkader Zoukh.
La seule coupe d’Afrique des nations de football, remportée à Alger en 1990 par les Verts, a été exposée à l’entrée du musée, attirant une grande attention des premiers visiteurs.
Le projet a coûté 230 millions de dinars et le Comité international olympique (CIO) a fait un don de 110.000 dollars US pour la réalisation de cette infrastructure, donnant sur la rue Larbi-Zekkal (Sidi M’hamed). La wilaya d’Alger a également contribué financièrement à la réalisation de ce projet.
« La particularité du musée est l’autonomie dans sa gestion. Il vient consolider les acquis du sport algérien et signer une nouvelle page dans le cadre de la préservation de l’histoire du mouvement sportif national », s’est, pour sa part, félicité le patron du COA, Mustapha Berraf.
« Pour la baptisation du musée, des noms ont été proposés et la décision sera prise par le chef de l’Etat, Abdelaziz Bouteflika, président d’honneur du COA », a ajouté Berraf.
Le « symbole » Yamani pour gérer ce lieu d’histoire
La gestion du musée olympique, réalisé par une entreprise turque, a été confiée à l’ancien gymnaste international, Mohamed Yamani.
« Chacun de nous doit se rendre compte du moment extraordinaire que nous sommes en train de vivre, car à partir de cet instant nous entamons réellement la préservation de la mémoire sportive de l’Algérie », a indiqué Yamani, premier athlète ayant représenté l’Algérie aux jeux Olympiques, à l’occasion des JO-1964 à Tokyo.
L’inauguration s’est faite en présence du président de l’Association des comités nationaux olympiques africains (ACNOA), l’Ivoirien Lassana Palenfo, du président de l’Union des confédérations sportives africaines (UCSA), l’Egyptien Ahmed Nasser et du président de l’Union africaine de judo, le Malien Habib Sissoko. « Le sport algérien mérite amplement une infrastructure de cette envergure.
Nous avions fait un tour ici il y a deux mois et nous sommes surpris comment le musée a été fini en si peu de temps. Le musée olympique est l’essence de la culture sportive d’un pays », a, de son côté, dit Ahmed Nasser.
Des représentants des Comités olympiques africains de la Libye, du Bénin, du Burkina Faso et du Cap-Vert, ainsi que les champions olympiques algériens Noureddine Morceli et Nouria-Benida Merah étaient présents à la cérémonie d’inauguration.
Le bâtiment comporte sept niveaux. Le rez-de-chaussée et les deux premiers étages ont été réservés au musée olympique, alors que le 4e étage renferme les bureaux de l’Académie olympique. Les autres niveaux, quant à eux, accueillent un hôtel, doté de 28 chambres (doubles, triples et suites).