ALGER : L’enfer des embouteillages

ALGER : L’enfer des embouteillages

Cette situation qui a pris une dimension problématique, à répétition, n’arrive pas à secouer les responsables de la gestion de la ville et des ensembles urbains dans le but d’alléger le fardeau des Algériens qui se voient chaque jour confrontés à ce genre de désagréments des plus fous.

Chaque rentrée sociale le citoyen se pose la sempiternelle question de l’embouteillage qui taraude son esprit quotidiennement. Ce problème s’est transformé en un véritable stress qui guette le citoyen dans les grandes villes en général et la capitale en particulier.

La saturation routière est devenue un véritable feuilleton sans fin à telle enseigne que les usagers de la route songent à «contrer» cette espèce de situation embarrassante par des «solutions» ingénieuses consistant à se lever tôt pour échapper à «sentence» de la route et son lot de bouchons noirs et d’embouteillages causant parfois des accidents et des collisions de par l’état psychologique des usagers le moins que l’on puisse dire intenable et qui frise la nervosité.

Cette situation qui a pris une dimension problématique, à répétition, n’arrive pas à secouer les responsables de la gestion de la ville et des ensembles urbains dans le but d’alléger le fardeau des Algériens qui se voient chaque jour confrontés à ce genre de désagréments des plus fous.

Certes, la capitale n’est pas en mesure de supporter le potentiel démographique actuel qui a connu une évolution exponentielle, sachant que cette dernière, c’est-à-dire la capitale, avait conçue lors de sa création pour abriter 900.000 habitants. Depuis, l’Algérie a connu un développement humain et infrastructurel important, mais en aucun cas les experts et les responsables de la ville et de la mobilité urbaine n’avaient songé a remédier la situation caractérisée par une saturation infernale. Il est à rappeler que les experts de la sociologie urbaine avaient alerté depuis des années les pouvoirs publics sur les conséquences d’une situation de réseau routier qui se rétrécit tel une peau de chagrin sans pour autant réfléchir sur les voies et moyens pour contourner ces situations qui finiront par plonger les usagers et les grandes villes dans une spirale intenable quant à l’asphyxie qui pourrait produire un climat inadéquat avec les caractéristique d’une ville et de son schéma urbain conçu sur la base d’un mécanisme essentiel à savoir l’intermodalité qui est le pilier, voire le noeud gordien d’une ville du point de vue sociologique. Il faut dire que la capitale souffre de cette vacance criarde d’une interconnexion urbaine censée donner à la ville sa vitalité, à commencer par la gestion et la conception des voies et des réseaux routiers en étudiant leur optimisation en fonction du schéma directeur propre à ladite ville et ses besoins en matière de trafic et de capacités.

Le citoyen passe des heures dans la voie routière en menant un parcours du combattant dès la matinée pour réaliser «une prouesse» qui consiste à arriver à l’heure à son poste de travail, ce qui n’est pas le cas pour un grand nombre usagers de la route.

Il est urgent de mettre en place une commission qui s’attellera à dégager une réflexion sérieuse et concrète par rapport à ce phénomène de l’embouteillage qui prend de l’ampleur et qui désarçonne la quiétude des Algériens que ce soit lors de leur sortie de bon matin de leur domicile ou dès le retour le soir. Est-il temps de concevoir une nouvelle approche pour désengorger la capitale et les grandes villes?

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