Ouvrant l’année universitaire 2009-2010, le recteur de l’université des sciences et de la technologie Houari-Boumediene, à Bab Ezzouar, Benali Benzaghou, est revenu sur le travail accompli par son département et tracé les perspectives d’avenir de l’Usthb.
Le professeur Benzaghou s’est ainsi félicité que le nombre d’enseignants de rang magistral à l’Usthb, soit dans les normes internationales.
« Nous sommes dans les normes internationales, nous avons dépassé les normes nationales », a-t-il ainsi affirmé, hier, lors de la conférence de presse, portant sur la rentrée universitaire 2009 /2010.
Selon ce responsable, le nombre d’enseignants au sein de l’université de Bab Ezzouar est de 1.500 enseignants, parmi lesquels 633 sont titulaires d’un doctorat d’Etat et jouent un rôle important au sein de l’université.
Il est évident que le satisfecit de M.Benzaghou se justifie, singulièrement pour ce qui est de l’Usthb.
Cependant, il faut relever que l’université algérienne reste pénalisée du fait du peu de moyens mis à la disposition des enseignants chercheurs, notamment, lesquels restent peu satisfaisants.
L’une des conséquences de cette situation reste évidemment la récurrente fuite des cerveaux.
Fuite des cerveaux qui constitue, en vérité, un sérieux problème pour l’université algérienne, d’une part, et pour l’économie nationale plus particulièrement.
De fait, selon des chiffres ayant été avancés dans les colonnes de la presse nationale, au 31 décembre 2007, quelques 50 000 Algériens sont partis s’installer au Canada dont 80% d’entre eux ont un niveau de compétence appréciable.
Aussi, sur 13 000 médecins exerçant en France, 7 000 sont des Algériens, soit 55% de l’effectif médical des hôpitaux français.
Au total, plus de 400 000 Algériens diplômés ont quitté le pays depuis 1979. La majorité d’entre eux sont médecins, informaticiens et chercheurs dans divers domaines.
Aussi, plus de 90% des informaticiens quittent le pays chaque année. Ils sont, en fait, 3 000 experts en informatique à avoir quitté le pays entre 1992 et 1996.
D’après ces chiffres, le constat n’est guère reluisant. Pourquoi nos enseignants quittent nos universités ?
La réponse n’est pas toujours simple, lorsque entrent en ligne de compte, nombre d’impondérables.
A cela s’ajoutent les conditions socioéconomiques des enseignants.
Il s’agit, entre autres, de problèmes salariaux, de logements, de documentation.
Il est patent que la rentrée universitaire 2009-2010 ne sera pas exempte des problèmes récurrents qu’affrontent régulièrement tout au long de l’année et lors de leur cursus universitaire, tant les enseignants que les étudiants.
Ce qui n’empêchera pas le recteur de l’Usthb de souhaiter une bonne année universitaire au campus algérien.
SMAÏL DADI