Alger – Madrid : « L’Espagne ne devrait pas être qualifiée d’État ennemi », Attaf

Alger – Madrid : « L’Espagne ne devrait pas être qualifiée d’État ennemi », Attaf

Dans une interview qu’il a accordée à la journaliste algérienne de chaîne qatarie Al Jazeera Khadidja Bengana qui en a diffusé sur la plate-forme youtube Atheer, le ministre des Affaires étrangères et de la Communauté nationale à l’étranger, Ahmed Attaf s’est exprimé sur de nombreuses questions diplomatiques notamment la relation de l’Algérie avec l’Espagne.

Le ministre Attaf a clairement affirmé que l’Espagne ne devrait pas être qualifiée d’État ennemi. Il a souligné l’influence significative sur les relations bilatérales entre les deux pays, aggravée par une crise politique. L’Algérie a réagi en retirant son ambassadeur en réponse à cette situation délicate.

Selon le ministre, le cœur du différend entre l’Algérie et l’Espagne réside dans un problème politique crucial lié au soutien déclaré de l’Algérie en faveur de l’autodétermination dans le contexte du Sahara occidental. Cette position a provoqué des tensions et a été un facteur clé dans la décision de rappeler l’ambassadeur algérien.

Le chef de la diplomatie algérienne a souligné que l’Espagne est la puissance coloniale historique du Sahara occidental et ne peut se dérober à ses responsabilités spéciales dans la région. Il a expliqué que la récente nomination de l’ambassadeur algérien en Espagne était une réponse directe au changement de position de l’Espagne, exprimé par Pedro Sánchez à l’Assemblée générale des Nations Unies, passant d’une orientation vers la position européenne.

Le ministre Attaf a analysé les réactions diplomatiques, soulignant que le rappel de l’ambassadeur était une mesure nécessaire face à l’évolution du positionnement espagnol.

En examinant les enjeux actuels, le ministre a mis en évidence l’importance de la stabilité politique dans la région, appelant à des discussions constructives entre l’Algérie et l’Espagne pour résoudre les divergences. Il a souligné que la situation actuelle ne devrait pas altérer les relations bilatérales à long terme.

Attaf revient sur la situation à Gaza

En outre, le ministre Attaf abordé les questions arabes marquées par le génocide que commet Israël à Gaza, Attaf pointe du doigt la dislocation et l’éparpillement des États arabes qui assistent complices à un des plus grands génocides de l’Histoire de l’humanité et n’arrivent plus à parler d’une même voix pour peser, appuyer cette question fondamentale pour le Monde arabe et imposer une solution politique.

Le ministre des Affaires étrangères a regretté le fait que la solidarité arabe avec la question palestinienne est réduite aux contributions financières et aides, au moment où l’entité sioniste poursuivait son massacre et ses annexions territoriales.

Pour conclure, la Ligue arabe est devenue une coquille vide, ses résolutions sont sans aucun impact et les intérêts individuels ont primé sur l’intérêt de l’État palestinien en devenir.

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