Aux côtés d’autres nouveautés, la nouvelle C3 est exposée au 13e Salon international de l’auto d’Alger et fera son apparition dans les prochains mois sur le marché algérien. Qu’attendez-vous de ce lancement ?
M. Jean-Louis Chamla : L’Algérie pour nous est un marché très important où nous considérons que la marque n’est pas à sa place, on a perdu un petit peu de temps ces dernières années et nous sommes en train de rétablir notre présence et notre développement en Algérie.
L’ambition est donc de gagner chaque année un point de plus sur les parts de marché. C’est d’ailleurs ce qui sera fait pour 2009, puisque nous devrions égaler les 2,5% des parts du marché, soit un point de plus que l’année dernière et nous oeuvrerons pour continuer à progresser à cette vitesse régulièrement.
J’insiste sur le fait que l’Algérie pour nous est un marché important, raison pour laquelle nous nous appuyons sur un partenaire extrêmement dynamique, le Groupe BH (GBH) représenté par Saïda Citroën et nous allons également nous appuyer sur une nouvelle gamme de produits qui va renforcer notre image, rehausser nos ventes en particulier à travers la C3, une petite voiture extraordinaire que nous allons présenter lors de ce salon.
Celle-ci possède toutes les qualités de la C3 en termes de puissance, mais avec en plus un volume intérieur supérieur dans un volume assez compact et un agrément de conduite assez fort, une finition soignée, un style moderne où nous présenterons notre nouveau pare-brise zénith (visio-drive) qui va donner une nouvelle sensation aux utilisateurs de notre C3.
La crise financière a-t-elle influé sur le choix de Citroën de s’intéresser davantage aux marchés émergents ?
Nous sommes confrontés à la crise comme tous les constructeurs automobiles, mais nous avons décidé de ne pas subir et, malgré les temps difficiles, d’avancer en poursuivant nos investissements et notre développement.
Cela se manifeste alors par une nouvelle image de marque, de nouveaux produits, une identité renforcée et bien évidemment par l’intérêt accordé aux marchés internationaux très importants dans notre plan de développement.
Pour ce faire, nous avons trois axes majeurs, mais pas seulement. D’abord la Chine qui est le premier marché du monde qui continue à progresser à raison de 20 millions de véhicules chaque année, sur le Mercosur (Brésil et Argentine), la Russie où Citroën s’est implantée récemment avec une nouvelle filiale et puis, je dirais nos marchés à commencer par tous les marchés du Bassin méditerranéen comme l’Algérie où nous avons une présence historique que nous comptons renforcer encore davantage lors des prochaines années.
Vous avez une préférence à dire que Citroën est une marque généraliste, pourtant certains de vos derniers modèles tendent vers le segment premium. Y aurait-il réorientation dans la stratégie de la marque ?
Pas vraiment. Je dirais plutôt que nous revenons à nos valeurs historiques.
La marque fête en ce moment ses 90 ans et elle a toujours été inspirée par la création et la technologie avec des modèles extrêmement forts en style, en avancée technologique, et on remet en avant ces valeurs.
Nous sommes en train de présenter une nouvelle ligne qui est la ligne DS et qui vient compléter l’existant, en l’occurrence une gamme générale et la ligne des monospaces (Picasso).
Ainsi, la ligne DS prévue en Citroën DS3, DS4 et DS5 donnera lieu à de nouveaux produits forts en style, à même de procurer à nos clients des sensations très fortes à la fois d’agrément dans la conduite, dans le confort et dans les prix.
Il ne s’agit pas de réorientation, mais plutôt d’une progression qui donnera toute sa force à la marque qui s’offre une nouvelle identité, qui permettra d’accélérer le développement de Citroën dans le monde.
Les dernières mesures prises par les pouvoirs publics algériens dans le secteur automobile auront-ils quelque part un impact sur l’ambition de Citroën en Algérie ?
L’État algérien est souverain dans toutes ses décisions, nous n’avons aucun commentaire à faire là-dessus.
Je peux vous réaffirmer par contre l’ambition de Citroën de poursuivre sur sa lancée en Algérie avec un réseau plus fort qui offre un service après-vente de grand niveau, domaine sur lequel nous avons, d’ailleurs, énormément progressé ces derniers temps et nous continuerons avec la mise en place d’affaires de première qualité et de produits de dernière technologie.
Au point de vue des résultats, on note une spirale positive et nous comptons maintenir le cap pour atteindre les 5% des parts du marché dans les 3 années à venir.
NABILA SAÏDOUN