Alger sans bidonvilles: un mensonge auquel on a cru!

Alger sans bidonvilles: un mensonge auquel on a cru!

Voici quatre mois, le wali d’Alger, Abdelkader Zoukh a annoncé Alger la première capitale africaine et arabe sans bidonvilles et que ses services ont remporté sa lutte contre l’habitat précaire, et ce en présence d’une délégation onusienne de l’habitat…

«Est-ce cela s’est traduit concrètement sur le terrain? », se demandent des centaines de familles qui attendent d’être relogées.

De juin 2014 à juin 2015, les autorités de la wilaya d’Alger sont parvenues à éradiquer 316 grands bidonvilles sur un total de plus de 450 et reloger dont 46.000 familles.

En revanche, il reste encore 200 bidonvilles répartis dans différentes communes de la capitale.

Dans une tournée dans les différents quartiers de la capitale pour s’enquérir de l’application du projet auquel tient Zoukh, celui de la capitale sans bidonville, Echorouk a pu constater de visu que ce dernier n’est qu’un leurre compte tenu du nombre important de familles qui continuent de vivre dans des conditions indignes.

Des familles crient: Nous avons rien vu venir du projet « Alger sans bidonvilles»

Dans une visite dans l’une des communes dites chic de la capitale, à savoir El Biar où pas moins de 200 familles installées au quartier Ain Zebouja sont confrontées à des conditions navrantes en raison de l’exiguïté de leurs bâtisses et la propagation d’épidémies et autres maladies dues à l’insalubrité.

En quittant El Biar, Ecorouk a mis le cap sur Staouéli et précisément « Haouch Gomez» qui manque d’eau potable, dont la population -occupant des maisons qui se trouvent dans un état de vétusté avancé-  est confrontée à un sérieux danger suite au mélange de l’eau potable aux eaux usées.

« Nous ne leur demandons plus rien que de nous restituer nos droits bafoués», crie Toufik, un des citoyens interrogés par nos soins.

A propos du projet « Alger sans bidonvilles », notre interlocuteur s’est interrogé: « De quel projet parlez-vous? », avant d’affirmer qu’ils n’étaient pas concernés par les opérations de relogement ayant touché plusieurs quartiers.

Au Gué de Constantine, bien qu’un grand bidonville fut éradiqué, celui de Hey Remli, d’autres sont visibles toujours lesquels dressent un décor triste d’une ville que l’on nomme « Alger la blanche »!

A Bir Khadem, 1.800 familles réparties dans les quartiers de Saint Georges (500),  Sidi M’barek (400), Tikesraine (600) et cité Mono (300) attendent à leur tour avec impatience d’être relogées.

Plusieurs bidonvilles existent toujours dans de nombreuses communes de la capitale, dont l’Eucalyptus, Douéra, Bouzareah, Reghaia,  Bordj El Bahri, Kouba, Hussei-Dey,Ouled Fayet, Bourouba et Bouloghine qui comptent plus de 1.000 familles oubliées par le projet phare du premier responsable de la wilaya qui a promis de faire d’«Alger, une première capitale africaine et arabe sans bidonvilles!»