Alger s’enquiert des expériences internationales en matière de création de “villes intelligentes”

Alger s’enquiert des expériences internationales en matière de création de “villes intelligentes”

ALGER- La séance matinale de la conférence internationale sur les villes intelligentes, les technologies globales et l’investissement, tenue mercredi à Alger, a été une occasion pour les responsables locaux de la capitale de s’enquérir des expériences internationales en matière de développement et de gestion des villes intelligentes.

Les experts intervenant lors d’un panel dédié à l’examen des différentes stratégies internationales en la matière, ont laissé entendre que la capitale algérienne disposait des éléments utiles pour l’émergence d’une Smart city à condition de poursuivre les efforts en termes de soutien de l’investissement privé, et notamment des startups, ainsi qu’en matière de numérisation.

Le responsable des Smart-cities au niveau de la Banque Mondiale Hyoug Gun Wang a ainsi noté que l’émergence des villes intelligentes nécessitait le développement de partenariats de type public-privé et l’encouragement de l’investissement privé dans tous les domaines et surtout dans les TIC.

L’expert Didier Nkurikiyimfura, chef de la technologie et de l’innovation au niveau de la Smart Africa, un projet portant sur la construction d’une infrastructure télécom en Afrique sub-saharienne, en connectant à Internet ses neuf pays, a de son côté souligné que la concrétisation d’une ville intelligente est tributaire du degré d’inclusion des citoyens et de leur niveau de numérisation.

« Pour mettre en place une Smart city il faut avoir une très bonne collaboration entre le Gouvernement et toute la composante de la société civile », a-t-il dit.

La responsable de la Smart city d’Oslo (Norvège), Mme Siije Bareksten, a pour sa part estimé que l’aboutissement de ce type de projet est lié à l’efficacité des mesures entreprises pour encourager et motiver les jeunes compétences.

Le marché des Villes Intelligentes est un marché en constante évolution dans le monde. Selon un rapport du cabinet Grand View Research, le marché de la ville intelligente atteindra 1.400 milliards de dollars d’ici deux ans.

De son côté, l’expert en TIC Younes Guerrar s’est réjoui de la volonté politique affichée pour la transformation progressive d’Alger en ville intelligente, c’est-à-dire une ville utilisant massivement les technologies de l’information et de la communication (TIC) pour améliorer la qualité des services urbains, en y appliquant les citoyens, les startups et l’ensemble de la société civile.

Cependant M. Guerrar a souligné la nécessité d’aller rapidement dans la résolution des problèmes techniques qui risquent de ralentir la concrétisation d’un tel projet, notamment en ce qui concerne les problèmes liés à la faiblesse du débit d’Internet et au nombre très réduit des fournisseurs d’Internet en Algérie.

« Car avant d’avoir des villes intelligentes, il faut d’abord avoir des villes connectées », a-t-il observé.

La rencontre se poursuit jusqu’à jeudi après-midi avec au menu l’organisation d’une cinquantaine de conférences-débats auxquelles assistent plus de 3.000 experts et professionnels algériens et étrangers.