Il y a quelques jours, le quartier de Derouicha à Aïn Benian est resté presque inaccessible en voiture durant 48 heures à cause des gravats, des ordures ménagères amoncelées sur les trottoirs et des poteaux électriques ensevelis à proximité des chantiers…
« Il a fallu que des habitants interviennent pour déblayer », s’énerve Rachid, un habitant du quartier. Il s’est rendu dimanche 7 août à l’APC de Aïn Benian pour se plaindre. Peine perdue. « Sur place, on m’a dit que le président était en congé et que le secrétaire général n’était pas encore venu. Les bureaux étaient fermés », Affirme ce citoyen.
« Quand on évoque le problème avec les autorités, on nous dit qu’il n’y a pas où jeter les gravats ou qu’il n’y a pas de camions. Je suis parti voir la gendarmerie aussi pour qu’ils interviennent après la fermeture de la route, ils m’ont demandé des noms. Comment je pourrais avoir des noms ! », Déclare-t-il.
Le calvaire des habitants de Derouicha dure maintenant depuis plus de trois ans lorsque la Sonelgaz a entamé des travaux pour la réalisation d’un transformateur électrique à l’entrée du quartier. Pour les résidents, l’un des principaux problèmes est l’absence d’interlocuteurs.
« Les trottoirs sont défoncés. La chaussée aussi. Il n’y a pratiquement plus d’éclairage public. Il n’y a pas eu de réhabilitation comme vous pouvez le constater. La Sonelgaz a entrepris les mêmes travaux du côté du Club des Pins mais le chantier est resté propre », assure un interlocuteur.
Mais Sonelgaz est loin d’être la seule entreprise qui intervient dans ce quartier. « Les entreprises qui travaillent sur le chantier des logements AADL ont carrément fermé une route parallèle. C’est l’anarchie totale ! », dénonce-t-il. Peu à peu Derouicha se transforme en une grande décharge publique au grand dam de ses habitants qui ne savent plus à quel saint se vouer.
« Nous allons prendre des camions et commencer à déblayer. Le problème est pris en charge. Les gens qui jettent sont des inconscients et imbéciles », affirmait dimanche un responsable à la mairie qui renvoie la balle aux services de sécurité qui « doivent jouer aussi leur rôle », selon lui.
« Ce n’est pas à nous d’arrêter les camions et leur enlever le permis », Déclare ce responsable.