Said Chetouane, un jeune garçon de 15 ans, dit avoir été victime d' »attouchements sexuels » par des policiers lors de son interpellation hier samedi à Alger.
Said Chetouane a été arrêté hier après midi lors d’une marche organisée par des Hirakistes à Alger-centre (Bab El Oued). Après plus de huit heures de garde à vue, le jeune garçon est relâché.
À sa sortie du commissariat vers 23h, Said Chetouane est traumatisé, sous le choc, en pleurs. Il révèle avoir été victime de « violence psychologique » et d' »attouchements sexuels ».
« Après mon interpellation, ils ont commencé à toucher mes parties intimes avant que je sois embarqué dans le fourgon de police », a témoigné Said Chetouane en larmes.
À noter que l’article 45 de la constitution stipule que les mineurs doivent être soumis obligatoirement à un examen médical après une garde à vue.
La LADDH réagit
La Ligue algérienne de défense des droits de l’homme (LADDH) a vite réagi, dans un communiqué sur sa page Facebook, à l’affaire de Said Chetouane.
« Aujourd’hui encore c’est le jeune saïd Chetouane âgé de 15 ans, interpellé aujourd’hui samedi à la marche qui déclare à sa libération qu’il est victime de viol lors da sa garde à vue à Alger », déplore la ligue algérienne de défense des droits de l’homme.
« L’auto-saisine et l’ouverture d’une enquête et d’une information judiciaire dès qu’il y a allégations de TORTURES, est une obligation du parquet. La Torture est une violation grave de la dignité humaine et des droits humains, elle est interdite et puni par la loi », rappelle la LADDH.
De son côté, le comité national pour la libération des détenus (CNLD) a également dénoncé de tels agissements, tout en indiquant que c’est « choquant, inhumain et inadmissible après ces déclarations qui secouent le monde entier ».
« Saïd Chetouane (âgé de 15 ans) a fait état, à sa libération, des pires sévices qu’il avait subi dans un commissariat où il a été emmené après son arrestation lors de la marche d’Alger », peut-on encore lire dans le communiqué du CNLD.