Les Verts, qui ont rallié hier samedi, la ville de Porto Alegre où aura lieu le match que tout le monde attend entre l’Algérie et l’Allemagne, sont dans une phase pschylogique ascendante à la veille de ce match qualificatif pour les quarts de finale.
Ce serait quelque chose de vraiment unique, même si le Ghana (2010) et le Cameroun (1990) l’ont fait. Les nôtres que tout le monde espère qu’ils ont récupéré suite aux efforts titanesques déployés lors de la phase de poules contre trois adversaires qui n’étaient nullement faciles. De plus, les déplacements, même par avion, d’une ville à une autre sont fatiguants. Tout le monde espère qu’il y ait une bonne récupération. Car les Allemands ont cette particularité de courir beaucoup et ratissent larges. Ils ne te laissent que peu d’espace pour vous exprimer. Néanmoins, nos représentants sont très motivés pour vivre d’autres sensations autrement plus fortes. Un succès contre l’Allemagne même aux penaltys est toujours quelque chose de motivant, de séculant. L’Allemagne qu’on le veuille ou non après l’élimination de la « Roja » est devenue la locomotive du football européen aux côtés de la France. Par conséquent, il ne faut pas la considérer comme un adversaire facile à cueillir. Bien au contraire, il faut être au summum de sa forme pour espérer réaliser un résultat probant. C’est à dire parvenir à composter le billet pour les quarts de finale. Aujourd’hui, les Verts ont déjà réalisé leurs objectifs. On peut même dire que cela a dépassé toutes les espérances du fait que personne n’avait pensé que l’Algérie était capable d’atteindre cet stade de la compétition. Elle a été superbe et elle a mérité d’être parmi les 16 meilleures nations de ce mondial. Et donc, elle jouera plus libérée face à l’Allemagne, même si la revanche sur ce qui s’était passé en 1982 va dépeindre quelque peu sur l’enjeu de cette joute à priori déséquilibrée. Halilhodzic avait dit que ces Allemands « courent comme des lapins ». C’est-à-dire qu’ils ne s’arrêtent pas de courir et qu’ils sont sur toutes les balles. Physiquement, les poulains de Low sont à un cran au dessus. Néanmoins, notre finesse technique et notre bonne tenue peuvent leur « brouiller » les cartes. On peut dire que maintenant, on aura rien à craindre, puisque ce n’est que du bonus. On a honoré le pays, l’Afrique et toute la nation arabe en se qualifiant pour les huitièmes de finale.
Les Verts se sont entraînés samedi vers les coups de 11 h (heure locale). Il y avait même une zone mixte pour permettre aux journalistes d’approcher les joueurs et de pouvoir avoir leurs avis sur leurs intentions pour ce match contre l’Allemagne. Cette nouvelle génération a de l’ambition. Elle est capable d’aller encore de l’avant pour offrir plus de joie à notre peuple qui est sortie défilé et afficher sa joie à travers l’ensemble des wilayas. Les Verts, qui sont libérés, doivent jouer plus libérés face à cette « machine allemande » qui peut se « rouiller » pour peu qu’on la « chatouille » de plus prés. Et les nôtres sont décidés à passer à la vitesse supérieure.
Hamid Gharbi
Carl Medjani
« Rien à perdre, tout à gagner »
Le défenseur de l’équipe algérienne de football, Carl Medjani, a estimé que le match des huitièmes de finale face à l’Allemagne, prévu lundi au stade Beira-Rio de Porto Alegre (21h00 algérienne) sera un « bonus » pour les Verts, qui viennent de décrocher une qualification historique au deuxième tour du mondial brésilien. « Après cette belle qualification, je pense qu’on aura rien à perdre aux huitièmes face à l’Allemagne qui n’est plus à présenter. L’objectif d’atteindre le deuxième tour a été atteint. Cela ne veut pas dire qu’on va jouer les Allemands sans motivation, au contraire, on fera tout pour créer un autre exploit », a affirmé Medjani. Grâce à son match nul obtenu jeudi face à la Russie (1-1) au stade de Curitiba, l’Algérie est entrée dans l’histoire en faisant partie désormais des 16 meilleures nations de la Coupe du monde. « S’il y aura quelqu’un qui doit avoir la pression c’est plus l’Allemagne que nous, c’est une belle affiche », a-t-il enchaîné. Revenant sur la rencontre face à la Russie, le joueur de l’AS Monaco (Ligue 1 française), s’est dit « ému » et « fier ». « Je ressens beaucoup d’émotion. Nous sommes fiers de ce que nous venons de réaliser. Ce n’était pas facile face à une bonne équipe comme la Russie, on ne s’attendait pas à un match aussi difficile, nous avons beaucoup souffert, mais au bout nous avons eu la qualification que nous avons mérité amplement », a-t-il assuré. Pour Medjani, cette génération actuelle ne peut pas être comparée à celle de 1982, qui avait réussi l’exploit de battre l’Allemagne (ex-RFA) sur le score de 2 à 1, un certain 16 juin au stade d’El Molinon à Gijon. « Le match de ce lundi, sera un remake du Mondial 1982. Ce qu’on fait nos aînés au Mondial espagnol est fabuleux. J’espère que dans 30 ans on pourra parler de nous et de ce qu’on a fait pour le pays », a-t-il poursuivi. Enfin, le milieu récupérateur de l’équipe nationale souhaite vivre des « moments forts » au retour des Verts en Algérie. « Je suis arrivé en 2010, j’étais un supporter quand l’équipe est rentrée d’Um Dourman avec la qualification en poche pour le Mondial sud-africain. J’espère qu’à notre retour au pays, on vivra les mêmes scènes de joie comme en 2009 », a-t-il conclu.