La crise sanitaire que traverse actuellement l’Algérie a eu des répercussions considérables sur le secteur de la santé, mais aussi sur les autres secteurs notamment l’économie.
En effet, l’Organisation algérienne de protection et d’orientation du consommateur et son environnement (APOCE), a annoncé que le prix de la tasse de café va augmenter 10 Da. À compter du 1 aout 2021, la tasse de café sera vendu aux cafétérias à 40 Da au lieu de 30 Da, pour des raisons inconnues pour le moment.
Les considérations socio-économiques loin des facteurs macroéconomiques exogènes ou endogènes, peuvent être à l’origine de cette hausse. Cette dernière intervient dans un contexte qui voit les cours mondiaux du café s’envoler vers des niveaux qui n’avaient pas atteint de tels sommets depuis plus de cinq ans.
À quoi est dû cette hausse ?
Au brésil, pays réputé pour sa qualité de production de café, l’origine robusta s’est apprécié de 7% et la livre d’arabica, en hausse de 60% depuis janvier, a quant à elle dépassé la barre des 2 dollars. Bien que l’Algérie importe principalement son café en provenance de l’Asie et plus particulièrement du Vietnam, le pays n’est pas à l’abri d’une inflation au niveau local sur les prix du café en grain ou moulu, à moyen terme (entre 3 et 9 mois).
Il convient de préciser que l’Algérie est considéré comme l’un des plus grands consommateurs du café de la région MENA (Middle East and North Africa), avec en moyenne 15 grammes de café par jour, soit approximativement 4 kilos par an. Le Robusta est le plus commercialisé sur le marché local, et ce, à raison de 100 000 tonnes par an, contre seulement 10 000 tonnes d’Arabica. Ce qui représente une valeur marchande globale de plus de 17.6 milliards de dinars