Algerie : Carte d’identité et passeport biométriques et électroniques

Algerie : Carte d’identité et passeport biométriques et électroniques

L’Algérie fait sa révolution administrative

ImageL’Algérie a entamé son processus de fabrication de la nouvelle carte d’identité biométrique et électronique ainsi que le passeport biométrique et électronique. Ainsi, en vu d’être dans les délais avancés au niveau international, l’Algérie va entamer l’opération de la mise en circulation de passeport numérique dès le deuxième trimestre de l’année 2010

pour passer ensuite à la numérisation de la carte d’identité nationale au cours de l’année 2011 avec pour terme l’élaboration du registre national de l’état civile de la population à l’horizon 2013. Algérie a entamé son processus de fabrication de la nouvelle carte d’identité biométrique et électronique ainsi que le passeport biométrique et électronique.

Ainsi, en vu d’être dans les délais avancés au niveau international, l’Algérie va entamer l’opération de mise en circulation du passeport numérique dès le deuxième trimestre de l’année 2010 pour passer ensuite à la numérisation de la carte d’identité nationale au cours de l’année 2011 avec pour terme l’élaboration du registre national de l’état civil de la population à l’horizon 2013.

«L’opération va commencer en décembre prochain pour tous les citoyens qui désirent renouveler leur passeport ou les primo demandeurs de ce document.

On va fabriquer, dans un premier temps, des passeports qui répondront au format actuel mais avec les mêmes démarches et procédures utilisées pour la fabrication d’un passeport biométrique et électronique», a expliqué Yazid Zerhouni, ministre de l’Intérieur et des collectivités locales, lors d’une conférence animée hier au siège de la wilaya d’Alger pour la présentation de l’avancement de ce projet.

Début de l’opération en 2010

Ainsi, en plus du dossier classique comptant les documents nécessaires pour la délivrance du passeport, «la photo, les empreintes digitales et la signature du demandeur du document seront numérisées et introduites dans le système de gestion qui va permettre de différencier une personne d’une autre en vue d’éviter toute falsification», a encore expliqué le ministre, qui dira que les passeports délivrés durant le premier trimestre de l’année prochaine auront une durée de validité de cinq ans.

La délivrance d’un passeport biométrique et électronique exige également la présentation de l’extrait de naissance n°12 délivré par l’APC du lieu de résidence. Là aussi, le ministre dira que des démarches ont été entamées pour que le certificat de naissance soit fait à base de papier de billets de banque et sera signé exclusivement par le maire.

«C’est un certificat qu’on délivre une seule fois dans la vie et qui sera utilisé pour la délivrance de ces deux documents dans le but d’éviter toute tentative de falsification», a-t-il indiqué. Dans le souci d’allégement, le ministre précisera que la présentation d’un seul dossier est valable et suffisante pour la fabrication des deux pièces biométrique et électronique à savoir le passeport et la carte d’identité.

Une administration plus simplifiée

Un projet qui aura pour finalité la création du registre national de l’état civil et de donner à chaque citoyen un numéro d’identification national (NIN). «C’est un projet colossal qui nécessitera l’installation d’un système complexe mais qui va nous permettre de révolutionner l’administration locale», a indiqué Yazid Zerhouni.

Une procédure qui permettra à l’Algérie, au plan interne, de lutter contre la criminalité, le terrorisme et la délinquance, de réduire le phénomène de falsification des documents identitaires, d’empêcher la détention d’identité multiple et de limiter les tentatives de pillage et l’utilisation malhonnête des documents.

Au plan international, l’utilisation de ces documents biométriques et électroniques permettra à l’Algérie de se conformer aux normes internationales de délivrance et de contrôle des documents de voyage, notamment celle recommandée par l’Organisation de l’aviation civile internationale (OACI) et d’avoir une meilleure fluidité de passage et de contrôle au niveau des frontières.

Outre l’aspect de la sécurisation et de l’allègement des procédures et de modernisation de l’administration locale, cette procédure permettra un plus grand contrôle de toutes les identités.

«Ceci sera possible grâce à la sécurisation matérielle des supports», a expliqué Noureddine Yazid Zerhouni. L’Algérie, expliquera le ministre, dispose des atouts nécessaires pour la réalisation de ce projet et elle est en mesure de numériser tous les registres de l’Etat civil d’ici l’année 2013 . Elle dispose, comme atout principal, du plus grand réseau informatique avec plus de 6000 km de fibre optique à travers le pays et de plus de 1 200 000 abonnés à l’ADSL avec la perspective d’atteindre 6 millions en 2013.

Des moyens de technologie de pointe

La mise en place de ce projet a nécessité des équipements spéciaux qui seront placés au niveau des wilayas déléguées (daïra), circonscriptions administratives et représentations consulaires, qui «seront dotées de stations pour l’enrôlement biométrique et la saisie des dossiers des demandes de titres d’identité».

Plusieurs solutions informatiques de sécurisation des données et des plates-formes logiciels et matériels de personnalisation des carte d’identité et des passeports ont été également mises en place au niveau du centre national de production des titres d’identité et de voyage sécurisé en vu d’avoir la certification électronique (PKI).

«ce certificat sera remis à tous les pays et services administratifs», a souligné le ministre qui précise également que le projet prévoit «la création de l’autorité de certification électronique dont la gestion sera confiée à la présidence ou à la chefferie du gouvernement».

En attendant la création de ce centre, le département de Zerhouni sera chargé de la délivrance de ce certificat grâce à un réseau haut débit de 660 méga bits qui dessert 3000 points sur le territoire national. Le ministre dira également qu’un site web sera ouvert la semaine prochaine pour les citoyens en vue de les informer des démarches à suivre pour avoir ces documents.

Les citoyens pourront également télécharger le formulaire de demande de document et l’envoyer par internet. «La présentation du dossier pour la délivrance de ces documents doit se faire exclusivement sur rendez-vous pris au niveau de la daïra. Le citoyen pourra, lors de ce rendez-vous, prendre une photo, les empreintes et scanner sa signature», a-t-il expliqué.

Ces données seront saisies, après enregistrement et vérification, sur une puce «à lecture sans contact», ce qui lui permettra d’être lue par les logiciels de contrôle de passeports aux niveaux des frontières qui seront dotées des moyens adéquats.

«La saisie et l’enregistrement des données nécessitent une heure à une heure et demi et les tests que nous sommes en train de faire des essais au niveau de la daïra de Hussein Dey vont permettre de réduire cette durée. Ce centre sera ouvert la semaine prochaine», a-t-il encore ajouté. Le ministre précisera également que les enfants mineurs auront leur propre passeport dans la mesure où il ne sera plus possible de les inscrire avec les parents dans le même passeport.

«Ce qui suppose la production de quelque 8 millions de passeports supplémentaires», a-t-il précisé. Le ministre rassure que les capacités actuelles de ses services sont de l’ordre de 7 millions de cartes et de un million de passeports. Le centre de production de la carte et du passeport biométrique et électronique aura la capacité d’imprimer 1 million de documents par an.

25 millions d’euros pour les équipements

Le ministre a également indiqué que des moyens de contrôle de toute la chaîne de fabrication de ces documents seront mis en place. M. Zerhouni a expliqué également que son département est en voie d’examiner un projet portant sur la réalisation d’un centre de fabrication de la puce (une fonderie), qui sera intégré dans ces deux documents, ainsi que les nouveaux documents. Le ministre a expliqué que l’expertise utilisée pour la mise en place de ces systèmes est algérienne.

«Des ingénieurs ont visité une quinzaine de pays où le système a été mis en place. Ils ont été chargés de l’installer», a-t-il expliqué. Le coût définitif du projet n’est pas encore défini. Le ministre a donné un coût approximatif qui concerne la mise en place des équipements évalué à 25 millions d’euros. Le ministre a indiqué que la durée de délivrance du nouveau passeport est de 1 mois.

Quant au coût, il dira que ce ne sont pas les prérogatives de son département de fixer les prix. Cette question, dira le ministre, sera examinée lors du conseil des ministres et de gouvernement. il proposera l’introduction d’un prix soutenu pour le document initial avec une augmentation des tarifs pour les renouvellements les plus fréquents. Quant au design, le ministre dira qu’une équipe est à pied d’œuvre pour décider si les deux documents garderont les mêmes couleurs.

Par Nouria Bourihane