L’Algérie a pris un nouveau pas dans le mégaprojet Algéro-Chinois. Un mégaprojet qui a pour but le développement d’une industrie de transformation des phosphates pour la production des engrais dans les régions de l’est de l’Algérie.
Ce pas est matérialisé en pacte actionnaire pour la création, en partenariat, d’une société par actions de droit algérien, afin d’entamer les activités préliminaires relatives au développement du Projet phosphates intégré (PPI).
Le pacte a été signé aujourd’hui, mardi 22 mars, à Alger par les groupes algériens Asmidal, filiale de Sonatrach et Manal d’une part, et les sociétés chinoises Wuhuan et Tian’an d’une autre part.
En effet, les partenaires chinois ont été sélectionnés après un appel à manifestation d’intérêt ouvert, lancé par le côté algérienne en mai 2021.
La nouvelle société créée est nommée « Algerian Chinese Fertilizers Company (ACFC) », un titre qui renvoi au partenariat Algéro-Chinois. Cette société est détenue par le côté Algérien à 56% et à 44% par le côté chinois. Le projet représente un investissement d’environ sept (7) milliards de Dollars.
Un premier projet intégré
Il est important de savoir que le Projet phosphate intégré (PPI) est le premier projet intégré en Algérie dans le domaine de l’exploitation minière et la production d’engrais. Et ce, selon les informations dévoilées lors de la cérémonie de signature.
Par ailleurs, le Projet phosphate intégré passera par des wilayas de l’Est de l’Algérie, à savoir : Tébessa, Souk Ahras, Skikda et Annaba. Le projet englobera le développement et l’exploitation du gisement de phosphates de Bled El Hadba, Djebel Onk, wilaya de Tébessa, la transformation chimique des phosphates à Oued Kébérit, wilaya de Souk Ahras, la fabrication des engrais à Hadjar Soud, wilaya de Skikda, ainsi que des installations portuaires dédiées au niveau du port de Annaba.
Une fois que le projet est achevé, la société produira à terme 5,4 millions de tonnes d’engrais par an. Et il permettra la création d’environ 12.000 emplois en phase de construction et à terme, en phase exploitation, environ 6.000 emplois directs et 24.000 emplois indirects.