Cela a été annoncé jeudi dernier par le ministre chargé des relations avec le Parlement qui répondait à la place de Abdelhamid Temmar (ministre de l’Industrie et de la Promotion des investissements) à la question d’un sénateur sur la place des entreprises nationales, privées et publiques, dans la réalisation des grands projets et des infrastructures de base : les entreprises Saidal, Air Algérie, l’ENIE, la SNVI et l’ENG (ex-SNMC) sont désormais sauvées.
Des enveloppes financières conséquentes leur ont été réservées aux fins de les assainir, de les mettre à niveau et de les redynamiser.
Une bouffée d’oxygène dont avaient grand besoin ces fleurons de l’industrie algérienne.
Ce n’est pas tout. Mahmoud Khoudri a également annoncé que les pouvoirs publics ont l’intention de créer de grands groupes industriels pour accompagner justement toutes les réalisations et les projets de développement.
Toutes ces entreprises constitueront de véritables pôles économiques.
Le porte-parole de Temmar, le temps d’une question orale, a indiqué également que le ministère s’attelait à redéfinir la structure du secteur public commercial et industriel et à créer de grands groupes industriels compétitifs susceptibles de contribuer à la relance et au développement de filières porteuses et des activités essentielles à la réalisation d’un développement durable dans le pays.
Il faut rappeler que le gouvernement a décidé de revoir sa copie en matière d’industrie et de réhabilitation des grandes entreprises.
Il a pris sur lui d’opérer un grand virage dans l’orientation économique.
Nous sommes, en effet, passé du tout privatisable et cessible à l’actionnariat majoritaire de l’Etat et à la mise à niveau des entreprises algériennes pour les adapter aux normes universellement admises, avec la bataille de la performance en prime.
La SNVI, pour rappel toujours, se débattait jusqu’à il y a quelques jours dans des difficultés financières qui ont failli avoir raison d’elle.
40 milliards de découvert bancaire avec le refus de sa banque de lui allouer de nouveaux crédits pour se relancer, 60 milliards de dettes ne sont pas, en effet, pour redonner espoir à la production des véhicules industriels et encore moins aux milliers de travailleurs qui composent cette entreprise.
En somme, nous sommes passés de la déstructuration des années 80 conjuguée à la dissolution tous azimuts des entreprises, notamment locales, à une phase de restructuration.
Une mise à niveau de l’économie algérienne qui n’est pas sans déplaire aux gestionnaires publics, mais aussi privés.
Faouzia Ababsa