Le bras de fer persiste toujours entre les syndicats autonomes de l’éducation et la tutelle.
Le Conseil national autonome des professeurs d’enseignement secondaire et technique (Cnapest) a décidé d’entamer une grève cyclique d’une semaine à partir du 8 novembre prochain.
Ce débrayage va paralyser les lycées à travers le territoire national. Cette action semble être l’unique voie qui pourra leur permettre d’atteindre leurs objectifs.
Réuni les 9 et 10 du mois courant, dans une session extraordinaire à Alger et en présence des représentants de 38 wilayas, le conseil national du Cnapest a qualifié la grève du 5 octobre dernier de «manifestation réussie qui a été suivie massivement par les enseignants grévistes».
« Alors que les enseignants du secondaire et du technique attendaient l’entrée en vigueur, rétroactive, du régime des primes et des augmentations à compter du 01-01-2008 afin d’améliorer leur situation sociale, grande fut leur surprise quant à la nouvelle instruction gouvernementale datée le 30-09-2009. Cette instruction stipule que le régime des primes et augmentations ne sera appliqué qu’après sa publication dans le Journal officiel », lit-on dans un communiqué de presse parvenu hier à notre rédaction.
Signé par le Cnapest, la même source a indiqué que cette réunion extraordinaire a permis aux syndicalistes de faire le point sur leur situation.
Pour rappel, le Cnapest maintient la protesta «devant la tergiversation du ministère de l’Education nationale et son entêtement caractérisé par la nonouverture de négociations sérieuses et la non-prise en charge effective de nos revendications concernant le dossier du régime indemnitaire, le dossier des oeuvres sociales ainsi que le dossier de la médecine du travail».
Ce mouvement syndical dénonce «la chute vertigineuse du pouvoir d’achat et ses retombées sur l’enseignant».
Selon les rédacteurs du communiqué, «les décisions contenues dans le PV de réunion du 25 décembre 2008 entre le ministère de tutelle et le Cnapest, notamment dans son volet relatif aux enseignants du technique et aux professeurs ingénieurs, ne sont toujours pas concrétisées».
Idem pour «les anomalies constatées dans le statut particulier, qui ne sont toujours pas rectifiées, pourtant, maintes fois réitérées».
Pour donner de l’ampleur à cette mobilisation, la même source a indiqué qu’il y aura une réaction commune des autres syndicats autonomes de l’éducation, le régime indemnitaire préoccupe toujours l’Intersyndicale de l’éducation.
Celle-ci exige le calcul de la prime de rendement individuelle suivant la nouvelle grille des salaires car les nouvelles données économiques conjuguées à la flambée des prix doivent être prises en compte.
Le Syndicat national autonome des professeurs de l’enseignement secondaire et technique est ainsi décidé à aller jusqu’au bout de son combat revendicatif, comptant sur l’union des forces syndicales.
LYNDA BEDAR