Les deux premières années du mandat du président Tebboune n’ont pas été marquées par beaucoup des visites à l’extérieur. En décembre dernier pourtant, le chef de l’État s’est rendu en Tunisie dans le cadre d’une visite d’État qui a duré trois jours, ou il a été reçu par le président Tunisien Kais Saied.
Prés d’un mois après, voilà que des informations rapportées par des médias égyptiens affirment qu’une visite du président Tebboune est attendue pour ce mois de janvier, en Égypte. Les mêmes sources précisent que, depuis décembre dernier, les diplomaties des deux pays s’attellent à organiser le déplacement du chef de l’État au Caire.
Cette visite intervient à l’approche du Sommet Arabe que va abriter Alger au mois de mars prochain. Le président Tebboune démontre, via cette démarche, l’importance que l’Algérie accorde à la position de l’Égypte dans beaucoup de dossiers qui seront traités lors de ce sommet, surtout qu’Alger veut faire de cet événement une occasion de rassembler « les pays arabes » autours de décisions communes.
Visite de Tebboune au Caire : 3 dossiers à traiter
Si le président Tebboune prévoit de visiter son homologue Égyptien au cours de ce mois de janvier, c’est qu’il y a des dossiers en commun qui lient les deux pays africains et qui ont besoins d’être traités. L’Algérie, qui est sur le point d’abriter le sommet arabe, tient à ne pas rater son coup.
Dans une déclaration accordée au quotidien Edoustour, le diplomate Égyptien, Rakha Ahmed Hassan, affirme que la visite du président Tebboune vient, afin que les deux chefs de l’État, égyptien et algérien, puissent discuter avant la tenue du prochain sommet arabe.
Le diplomate confie que le président Tebboune tient à ce que le Sommet Arabe soit à la hauteur des présidents qui y seront conviés. L’Algérie, toujours selon le diplomate, ne veut pas voir se répéter ce qui s’est passé il y a quelques années lorsque la Mauritanie a accueilli le sommet ; deux ou trois présidents ont été présents, le reste des pays étaient représentés par des ministres des Affaires étrangères ou des chefs de gouvernement.
En outre, les consultations qui auront lieu entre les présidents Sissi et Tebboune aborderont de nombreux dossiers relatifs au « monde arabe », estime M. Rakha, qui ajoute que « lors du prochain sommet, l’Algérie vise à « réaliser un exploit politique en réunifiant les positions arabes sur certaines questions, notamment la question palestinienne ».
Outre la Palestine, la question Libyenne sera également sur la table lors de cette visite que le président Tebboune va effectuer en Égypte, ajoute le diplomate. Il rappelle que l’Égypte, tout comme l’Algérie, possèdent des frontières en commun avec le voisin Libyen. Les deux pays vont faire pression afin de trouver un solution au conflit qui dure depuis 2011.