Algérie : encore un durcissement des conditions d’importation

Algérie : encore un durcissement des conditions d’importation

Conjointement à la hausse des prix des produits importés sur le marché mondial, accentuée par la guerre russo-ukrainienne, le gouvernement s’est empressé de contenir les sorties de devises fortes à l’étranger, en imposant une plateforme numérique des produits nationaux accessible à tous les secteurs. Il est donc interdit aux importateurs de demander la domiciliation bancaire avant de les examiner.

Selon la directive du 24 avril 2022, portant le numéro 240, émise par l’Association professionnelle des banques et établissements financiers et signée par le commissaire général des banques, Rachid Belaid, adressée aux dirigeants des banques et établissements financiers, intitulée « Régulation et rationalisation d’importations » sur la base d’une correspondance du Ministère du Commerce pour les Finances portant le numéro 593 en date du 18 avril 2022. La correspondance actuelle et une autre correspondance qui a suivi, portant le numéro 1580, datée du 20 avril 2022, du Ministère des Finances, reçues par l’Association professionnelle des banques et des institutions financières. Une plate-forme numérique pour les produits nationaux a été développée, comprenant tous les produits fabriqués et disponibles au niveau national.

Une plateforme numérique pour contrôler les importations

Selon le média arabophone « Echourouk » tous les acteurs économiques seront obligés d’inspecter cette plateforme numérique avant de demander tout processus de localisation bancaire, afin d’enquêter sur l’abondance de produits qu’ils souhaitent importer sur le marché national.

La même instruction stipule que toute démarche de localisation bancaire de produits destinés à la vente sous condition, doit faire l’objet d’un document délivré par l’Agence Nationale pour la Promotion du Commerce Extérieur. Lequel est joint au dossier de localisation auprès de l’agence bancaire concernée.

Les instructions du Commissariat Général des Banques ont souligné la nécessité pour les banques de se conformer strictement à la demande de ce document, avant de procéder à toute opération de règlement au profit des négociants économiques actifs dans le secteur de l’importation des produits destinés à la vente sur le dossier. Portant à l’esprit qu’un exemplaire du document complémentaire était joint au texte de l’instruction, afin d’éviter toute confusion.

Le gouvernement avait engagé un certain nombre de mesures pour restreindre l’importation de produits manufacturés et disponibles localement, qu’il s’agisse de matières premières ou de matériaux destinés à la vente sur le cas, dans le but de réduire la facture des importations et d’encourager le produit local.

Les recommandations du symposium sur la relance industrielle, qui s’est tenu en décembre dernier, comprenaient également une interdiction d’importer des produits fabriqués localement en lançant une carte numérique, qui comprend la taille, le type et le nom du produit disponible au niveau national. Le ministère du Commerce avait précédemment préparé une liste de 400 000 produits disponibles pour chaque navigateur, c’est-à-dire définissant la liste des produits intermédiaires et prêts à l’emploi, fabriqués localement dont les capacités de production peuvent répondre pleinement aux besoins de la consommation locale. Dans ce cas là, les autorités peuvent interdire leur importation progressivement ou définitivement après vérification de chacun des produits intermédiaires ou finis, repris dans cette liste, via la plateforme.