Finalement, l’Algérie renoue avec l’endettement pour faire face à l’effondrement produit par la chute des cours du pétrole. C’est à l’occasion des discussions avec le président du Conseil chinois de la Coopération Sud-sud, en visite en Algérie, que le ministre du Commerce a annoncé que l’Algérie a sollicité un prêt à la Chine pour relancer certains projets de développement.
Bien que le montant de ce prêt n’ait pas été révélé, nous croyons savoir s’agit de 40 milliards de dollars.
Une gabegie inouïe…
Après les mesures d’austérité introduites par la Loi de finance pour 2016 et la Loi de finance complémentaire pour la même exercice, l’Algérie inaugure ainsi le recours à l’endettement extérieur qui n’est pas sans rappeler le réajustement structurel de triste mémoire imposé au début des années 1980 par le FMI.
Ce retour au cycle d’endettement est le corollaire d’une gabegie inouïe dans la gestion des ressources nationales qui a notamment fini par assécher les réserves de change, fait abandonner plusieurs chantiers de développement et remis en question la nature « sociale » de l’Etat Algérien.
