Sous le feu des critiques et annoncé sur le départ, Christian Gourcuff n’exclut pas de rester à la tête des Fennecs. « Je prendrai quelques jours pour réfléchir, puis je verrai le président Mohamed Raouraoua », a déclaré le sélectionneur de l’Algérie à l’issue de la démonstration contre la Tanzanie mardi (7-0), synonyme de qualification pour la phase de groupes des éliminatoires du Mondial 2018.
Le scénario était écrit depuis plusieurs semaines. A l’issue d’une qualification pour la phase de groupes des éliminatoires du Mondial 2018 décrochée dans la douleur contre la Tanzanie, Christian Gourcuff allait quitter son poste de sélectionneur de l’Algérie et laisser place à Hervé Renard qui a, selon les informations d’Afrik-Foot, déjà été contacté par la Fédération algérienne (FAF).
Sauf que les choses ne se sont pas vraiment passées comme prévu. Après le nul presque miraculeux décroché à l’aller (2-2), les Fennecs ont montré un tout autre visage mardi et offert une véritable démonstration face à la Tanzanie (7-0), rendant leur copie la plus aboutie depuis un an, voire depuis l’arrivée de Gourcuff. Longtemps critiqué pour son refus de délaisser son inamovible 4-4-2, l’ancien entraîneur de Lorient avait cette fois opté pour un 4-3-3 (ou 4-1-4-1 c’est selon) qui avait déjà porté ses fruits lors de la deuxième mi-temps à l’aller. Testé cette fois dès le coup d’envoi, le dispositif a été un franc succès.
« J’aurais pu démissionner n’importe quand«
Faut-il interpréter ce revirement comme un cadeau d’adieu ? Pas forcément. Car lors de la conférence de presse d’après-match, l’intéressé n’a pas exclu de poursuivre à la tête des Fennecs. « A présent que l’objectif a été atteint, je prendrai quelques jours pour réfléchir, puis je verrai le président (Mohamed Raouraoua, ndlr)« , a-t-il fait savoir. Sous le feu des critiques de la presse et des fans ces derniers mois, en particulier depuis la défaite à domicile contre la Guinée en octobre (1-2), le technicien français a refusé de fanfaronner. Alors que les siens donnaient la leçon aux Taifa Stars, il est resté au bord du terrain, le visage fermé, sans esquisser le moindre sourire ou geste de joie, de revanche ou même seulement de soulagement.
La blessure semble profonde mais le divorce pas forcément imminent, alors qu’il bénéficie du soutien du vestiaire et de certains dirigeants. « Les deux derniers mois ont été particulièrement difficiles pour moi, à tel point que j’aurais pu démissionner à n’importe quel moment. Mais je ne l’ai pas fait, car il n’aurait pas été correct de lâcher l’équipe à la veille d’une double confrontation décisive pour la qualification au prochain tour des éliminatoires du Mondial« , a révélé l’ancien Lorientais. Revigoré par ce probant succès, acceptera-t-il de repartir pour un tour ?