Le nouveau ministre des Moudjahidines et des Ayants-droits, Laïd Rebigua, a affirmé le jeudi 5 août à Alger, la « détermination » de l’Algérie à récupérer « tout son patrimoine historique et culturel » à l’étranger.
En effet, dans le cadre application des engagements du président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune, Djamel Eddine Miadi, directeur du Centre national des études et recherches sur le mouvement national et la révolution du 1e novembre 1954 a lu, lors d’une conférence sur le canon Baba Merzoug une allocution au nom du ministre.
Selon Rebigua, « il est important d’honorer les engagements prévus dans le programme du président de la République, à commencer par la récupération des crânes et restes mortuaires des martyrs de la résistance populaire pour les enterrer en Algérie le 5 juillet 2020 et par la même occasion, récupérer nos archives et de notre patrimoine qui se trouve à l’étranger ».
Dans ce contexte, le ministre des Moudjahidines et des Ayants-droits a exhorté tous les acteurs concernés par la mémoire nationale « à la conjugaison des efforts pour préserver le patrimoine historique et culturel », rappelant les sacrifices consentis par le peuple algérien pour obtenir sa liberté.
« La récupération de ce canon revêt un caractère symbolique »
Plusieurs personnalités se sont exprimés au sujet de la restitution du canon, notamment le chercheur et historien, Hocine Abdestar. Lequel est intervenu lors de cette conférence sur la symbolique historique de ‘Baba Merzoug’ construit au 16e siècle et a souligné l’impératif de « hâter la récupération de ce canon, une fierté nationale, car symbolisant la force de la marine algérienne ».
Par ailleurs, le chercheur a expliqué que le symbolisme du canon, appelé « gardien d’El Mahroussa » qui se trouve actuellement dans la ville de Brest en France réside dans le fait qu’il ne représente pas une simple arme, mais « une source de renforcement du nationalisme des nouvelles générations ».
Quant à l’avocate Fatima Zahra Benbraham, elle assure « qu’il n’existe aucun empêchement légal pour la récupération de ce canon, d’autant que l’Algérie est en droit de puiser les voies légales pour récupérer cette pièce historique, conformément aux lois internationales ».
Enfin, la conférence a été rythmée par plusieurs interventions avant de s’achever par la projection d’un film documentaire sur le canon Baba Merzoug relatant l’histoire de cette pièce depuis les principales batailles dans lesquelles il avait été utilisé jusqu’à sa confiscation par l’occupant colonial français.