Les relations entre l’Algérie et la France ont été marquées par beaucoup de changements et de rebondissements. Récemment, l’un des sujets au cœur de la polémique, c’est celui des ressortissants algériens en situation irrégulière.
En effet, la France a décidé de réduire drastiquement le nombre de visas accordés aux Algériens, le taux auquel nous sommes habitués a été divisé par deux à savoir 31 500 visas pour les Algériens. La réduction n’a pas concerné uniquement l’Algérie, mais aussi la Tunisie à 33 % et le Maroc à 50 %.
S’exprimant sur la raison pour laquelle cette décision a été prise, le porte-parole du gouvernement Gabriel Attal a expliqué que c’était le seul moyen de pousser les pays à changer de politique, mais de quelle politique parlait-il ?
L’Algérie a refusé de délivrer des laissez-passer consulaires à ses ressortissants algériens en France en situation irrégulière. La France ne peut ni garder ni les expulser, malgré les obligations de quitter le territoire français (OQTF) accordées. Sur 7731 OQTF délivrées à des Algériens entre janvier et juillet dernier, 31 ont reçu un laissez-passer consulaire, seulement 23 ont été exécutées, ce qui représente 0.2%.
L’Hexagone a donc mis en place cette mesure de réduction du nombre de visas accordés comme moyen de pression pour que les pays concernés reprennent leurs ressortissants.
Pourquoi l’Algérie ne veut pas les reprendre ?
Le président de la commission des affaires étrangères à l’Assemblée populaire nationale (APN), Hani Mohamed, a apporté des explications concernant le refus de l’Algérie de récupérer ses ressortissants renvoyés par la France.
Intervenant sur le plateau de Berbère TV, il explique que sur les environ 8000 algériens expulsés, certains sont renvoyés pour radicalisation à caractère terroriste et qui ne seraient pas algériens.
Rappelant que l’Algérie s’est toujours montrée coopérative, il affirme que notre pays attend des preuves que ces renvoyés soient algériens, pour poursuivre les procédures nécessaires, évoquant les cas de rapatriés qui ne l’étaient finalement pas.
L’élu indépendant de la wilaya de Béjaïa a également souligné que lorsqu’il s’agissait de personnes recherchées, la France n’a pas joué le jeu sous réserve des droits de l’Homme et qu’elle doit, de la même façon, gérer les Algériens qui se trouvent là-bas.